- Les Technologies -La première avancée majeure est certainement
l’évolution significative de l’impression 3D. Il est désormais possible de créer des pièces complexes de matière, à la finition ultra précise et en grande quantité, révolutionnant le monde des petites et moyennes entreprises, ainsi que de l’industrie. Cette avancée a notamment servi le domaine médical qui devient alors capable de répliquer en détails et à la particule près les réseaux sanguins d’un corps humain, et même ses organes.
Le traitement des données est devenu complètement automatisé, rendant les diverses faces de la vie actuelle dépendantes des technologies comme les domaines de la santé, de la finance, de la publicité ciblée et de la lutte contre la criminalité, voire même des partis gouvernementaux qui ne savent plus prendre de décision sans consulter l’avis des expertes et intelligentes « machines » en calcul de probabilité.
La relation entre l’humain et les nouvelles technologies a permis de mettre au point de nouvelles générations de robots et l’apparition de « surhommes » capables de prouesses physiques et intellectuelles inédites au travers d'implants mécaniques et neuronaux.
Ce développement technologique reste, en dépit des prévisions faites vingt ans plus tôt, relativement peu étendu et limite son obtention et son usage aux institutions et privilégiés. Encore trop récentes et parfois expérimentales pour permettre de les insérer durablement et pleinement dans la vie quotidienne des citoyens, leurs tenants et aboutissants détaillés sont encore mystérieux pour une grande part de la population.
Le domaine de l'automobile s'est développé modestement, mais durablement. L’électrique s'est finalement presque complètement imposé avec la défaillance avérée des ressources pétrolières. La plupart des stations de services se sont converties à l'équipement de points de rechargement. Les véhicules à essence demeurent pourtant toujours assez répandus. Par le simple fait qu'en dépit de l'apparition de véhicules dits « futuristes », à l’esthétique et aux équipements dignes du cinéma de science-fiction des années 2000, entièrement automatisés (bien qu'encore assez rares), beaucoup d'automobilistes ont gardé la nostalgie des véhicules à essence et à boite de vitesse manuelle, ce qui a laissé en circulation de nombreuses voitures du type, parfois âgées de plus de vingt ans.
On peut ainsi constater une grande variété de modèles sur les routes américaines dans un contraste harmonieux, et une cohabitation égalitaire des points de rechargements électriques et pompes à essence. Les derniers modèles expérimentaux testèrent la pratique de l'aéroglisse et des véhicules amphibies pour une production à grande échelle qui pourrait s'insérer dans la vie courante des citoyens. Aucun modèle fiable n'est encore apparu sur le marché cependant.
Le domaine de l'énergie a connu une amélioration sans précédent grâce à la mise en application du principe de fusion thermonucléaire. Via la création de ces nouveaux réacteurs A.R.C propres et auto-alimentés basés sur les travaux réalisés à partir du réacteur ITER de Cadarache, les scientifiques américains du groupe de défense ont pu mettre au point de nouveaux générateurs capables de s'auto-alimenter par la fusion, permettant d'alimenter une ville de 100 000 habitants à l'origine. Cette révolution a suivi le développement de nouveaux modèles beaucoup plus efficaces qui ont permis d'aboutir à l'indépendance énergétique des États-Unis, détenteurs du brevet et seul pays intégralement équipé de ces réacteurs, dont les plus gros, de la taille d'une centrale, alimentent indépendamment les plus grandes villes telles que Washington, Los Angeles, New-York et Philadelphie. Le plus récent de ces réacteurs et le plus gros existant, est celui qui alimente Las Vegas, ville comptant la plus grosse consommation en électricité du continent américain.
Cette révolution énergétique a également fait évoluer
la menace nucléaire avec la capacité moderne de pouvoir faire sauter 30 fois la planète contre 14 en l'an 2010 avec l'intégralité des réacteurs possédés. On peut mettre sur le compte de ce développement l'évolution de l'activité terroriste vers la technologie et la cyber-guerre, qui a mis cette nouvelle énergie au potentiel destructeur infini au premier plan de l'intérêt de ces groupuscules de violence.
Au niveau aérien, la différence est moins significative mais largement influencée par le développement énergétique et la fin du monopole du pétrole. Si les améliorations des appareils en soit ont été réalisées sur la fiabilité, la durabilité et la vitesse, les nouveaux avions de ligne deux fois plus rapide que les modèles datant de 2015 - alors que les avions de chasse militaires ont gagné un pourcentage de vitesse mais aussi de précision, la véritable innovation a été l'abandon du pétrole pour la fusion thermonucléaire. À l'instar de l'alimentation des villes, les appareils ont bénéficié de l'élaboration de réacteurs de petites tailles, suffisamment puissants pour garantir son auto-alimentation permanente, ne nécessitant plus aucun ravitaillement si ce n'est une vérification technique routinière.
Le domaine qui a connu la moins forte évolution, et même une stagnation généralisée, est
celui de l'armement. Si les armes ont bénéficié d'un gain modeste de fiabilité, de durabilité et de puissance de feu, aucun nouveau modèle n'a réellement été mis sur le circuit, bien que des prototypes d'armes à énergie - grâce là encore au principe de fusion - et modèles aux allures futuristes ont vu le jour dans les laboratoires concernés. On peut justifier ce phénomène par une hyper-évolution entre 1940 et 2015 qui a plus ou moins essoufflé les possibilités et l'imagination des chercheurs, alors que le domaine lui-même était supplanté par le développement de la cyber-guerre et de la menace thermonucléaire et biologique qui ont pris l'ascendant dans les conflits à échelle internationale. Diminuant encore le bénéfice et la prédominance de la guerre dite « traditionnelle ».