Forum JDR post-apocalyptique dans un monde contemporain alternatif en proie aux zombies, à des créatures pires encore ainsi que des événements surnaturels.
Fiche de personnage Points de RP: (10/1200) Etat Mental: (100/100) Destin: (0/300) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Sam 16 Déc - 15:50
Fiche d'identité
Prénom(s) : Oliver
Nom : Perkins
Né(e) le : 27/09/2000
À : Bloomington, Illinois
Métier : Educateur pour Jeunes Enfants
Particularité(s) : - Deux cicatrices dans la paume de la main droite qui ont l'aspect de deux lignes grossièrement dessinées. - Donne la priorité aux enfants , peu importe la situation. - Tendance à faire des bruitages avec sa bouche dans les moments de silence.
À-propos
Thème musical :
Feat : David Tennant Type : Rescapé
Description physique
Banal.
C'est ainsi que pourrait se décrire Oliver.
Avoisinant les soixante-quinze kilos pour un mètre quatre-vingt-cinq, Oliver n'est pas ce que l'on pourrait qualifier d'athlétique, sans pour autant être dénué de toute forme de musculature. Ayant toujours été peu enclin à suivre les règles d'ergonomie depuis qu'il est en âge de travailler, il possède une stature légèrement arquée lorsqu'il ne s'évertue pas à se tenir droit. Alors qu'une pilosité quelque peu développée parcourt ses bras et ses jambes, il n'en est rien sur son torse, laissant apparaître une peau au teint relativement pâle vis-à-vis du reste de son anatomie. Cela est dû au fait qu'il ne retirait que rarement son haut face au soleil, préférant laisser le reste de son corps s'épanouir de la caresse des rayons ultra-violet, offrant ainsi un contraste léger lorsqu'il est dévêtu.
Hormis sa posture et bien qu'il eut été dans des métiers demandant une certaine capacité physique en étant plus jeune, il ne souffre d'aucune marque d'effort répété. Pas de mains sèches et calleuses, ni position des jambes étrange suite au port de charges lourdes. La seule particularité qu'il possède se présente sous la forme de deux cicatrices linéaire dans la paume de sa main droite, vestige d'un accident lorsqu'il était éducateur pour jeunes enfants.
Il y a cependant un élément de son corps qu'Oliver apprécie, ou plutôt appréciait, lorsque l'hygiène et l'accès aux douches étaient encore commun. Ses cheveux. D'un châtain foncé, ces quelques centimètres, autrefois fins et soyeux, étaient désormais ébouriffés et ternes, quelques mèches rebelles tombant sur son front.
Surplombés par deux épais sourcils, ses yeux couleurs noisette s'harmonisaient parfaitement avec sa masse capillaire. Marqué par les nombreuses heures de sommeil qu'il a pu manquer au cours de son existence, deux cernes ont élu domicile sous ses globes oculaires, donnant une impression de fatigue permanente. Ne sachant jamais s'il préfère n'avoir trop ou pas de barbe, il a opté depuis plusieurs années pour une barbe légère, recouvrant ses mâchoires et son menton légèrement angulaire. Bien que souvent grande ouverte, Oliver possède cependant une bouche aux lèvres fines, cachant des dents légèrement jaunies par la nicotine absorbée depuis plus d'une décennie.
Description psychologique
Besoin d'un conseil ? D'un avis ? N'hésitez pas à demander à Oliver! Enfin, seulement si la nature de la réponse ne vous fait pas peur. La franchise avant tout, dire ce qu'il pense en cachant le moins de choses possibles, c'est le mode de vie qu'a adopté l'Illinoisais depuis de nombreuses années. Certains diront que c'est normal, que c'est comme ça que chacun devrait être avec son prochain, mais cela n'a pas toujours été le cas pour le trentenaire.
Oliver a toujours été quelqu'un de très sociable, très énergique et souriant, sans pour autant être quelqu'un d'extraverti. Adolescent, vous pouviez discuter quelques minutes avec lui et avoir l'occasion de passer un agréable moment. L'une des raisons était le fait qu'il n'arrivait pas à prendre parti et allait presque toujours dans le sens de la personne avec qui il conversait. Ne voulant blesser personne, et encore moins se sentir délaissé à cause de paroles qui ne convenaient pas, "Oui, tu as raison" était sa doctrine. Mais plus il avançait dans les années, plus cela changeait. Les embrouilles et les non-dits avaient apporté tellement de problèmes qu'il se retenait de moins en moins. Jusqu'au jour où suite à une dispute avec un ami, il eut un déclic mental, et durant plus de deux heures, il récita ses quatre vérités à son ami, vidant son sac de tout ce qu'il avait pu encaisser, ignorer ou cacher. Dès lors, l'honnêteté devint des plus présentes chez lui, même si parfois cela ne plaît pas.
Grâce à son métier et avec le temps, sa capacité a observé et être attentif s'est développée au point qu'il est rare qu'il ne remarque pas lorsque quelque chose se passe. En effet, travailler avec des enfants de trois ans, ça vous forme à être des plus vigilants.
Les enfants, parlons-en. Depuis qu'il est entré dans le domaine de l'enfance, c'est devenu plus une passion qu'un métier. Les aider, les voir se développer et évoluer, apprendre avec eux et d'eux, chacune de ces actions étaient emprunte de bienveillance. C'est quelque chose qui même depuis les horreurs qu'il a vécu lors de l'apocalypse est resté. Les accompagner et les écouter seront toujours une de ses priorités. De même que s'il doit choisir entre un enfant et un adulte, son choix sera fait sans réflexions. Pour lui, les enfants sont l'avenir, même si ce dernier est incertain.
Évidemment, il ne repousse pas les adultes ni ne les laisse mariner dans leurs problèmes... Enfin, tout dépend du contexte bien entendu. Il arrive de temps à autre que l'expression " Se lever du pied gauche" corresponde totalement au comportement d'Oliver. Facilement irritable, peu enclin à sourire, ignorant son entourage, il pouvait aisément rester dans cet état durant de nombreuses heures, voir la journée entière. Il a presque toujours été comme ça, avec pour raison le fait de trop cogiter. Des pensées perpétuelles, imaginant diverses possibilités sur le déroulement d'un moment futur, d'une conversation ou d'une action. Et bien que cela puisse paraître utile, cela reste pesant et épuisant mentalement pour lui. C'est la raison principale pour laquelle il ne supporte quasiment pas le silence. Qui dit qu'il n'y a pas de bruit, dit champ libre pour laisser libre cours à son lobe frontal de s'activer. Il est donc très fréquent dans les moments de calme, d'entendre l'homme claquer sa langue, faire divers bruits avec sa bouche ou encore tapoter des doigts une surface. Il y a une dernière chose qui pourrait poser problème chez lui, et qui est liée en partie à ce trop-plein de pensées. Oliver est ce qu'on appelle communément une tête en l'air. Non pas qu'il ne fasse pas attention à ce qu'il fait, bien que cela arrive, mais sa mémoire fonctionne d'une manière particulière. Autant, il retiendra des choses lambda et a contrario des choses qui le passionne, autant il va oublier une instruction donnée peu de temps avant. Il ne faut pas être étonné si parfois, l'ancien éducateur demande plusieurs de fois de répéter, c'est principalement afin d'être sûr de retenir ce qui doit l'être. Les gens peuvent prendre cela comme un manque de respect et d'écoute, ce qui en soit n'est pas tout à fait faux, mais c'est souvent parce qu'il est plongé dans sa propre tête, perdu dans les méandres de ses pensées.
Histoire jusqu'à l'Apocalypse
Oliver n'a pas toujours vécu au Texas, il a été mis au monde dans la ville de Bloomington en Illinois, le 27 septembre 2000. Il est le fils de Terry et Mandy Perkins, un couple de quarantenaires qui, après de nombreuses années sans résultats, avait enfin réussi à avoir un enfant. Aucun problème médical vis à vis de la procréation, mais plutôt deux métiers demandant beaucoup de temps aux deux concernés.
Mandy était une femme blonde aux formes plantureuses et au regard bienveillant. Infirmière depuis plus de quinze ans à l'hôpital pour enfant d'Illinois, l'OSF Saint Joseph, c'était une personne vive d'esprit et attentive à tout ce qui l'entourait. Le fait d'œuvrer auprès de jeunes bambins dans des états de santé parfois précaires faisait qu'elle se refusait la possibilité d'avoir un enfant, de peur qu'il ne lui arrive un malheur quel qu'il soit. Cet état d'esprit commença à se dissiper au début des années 90, lorsqu'elle fit la connaissance de Terry. C'était un Texan à la carrure imposante et au crâne rasé selon les standards de l'US Marine Corps. L'homme, originaire d'une ville du nom de Lubbock, était capitaine dans la 1re Division de la première Force Expéditionnaire des Marines. Blessé durant les dernières manœuvres de la guerre du Golfe, il profita d'une permission pour inaptitude au service et vadrouilla sur les routes jusqu'à Bloomington. C'est là qu'il rencontra celle qui serait la femme de sa vie et la mère de son enfant. Après plusieurs années de vie commune, enfin plus ou moins, puisque la profession de Terry ne lui permettait que rarement d'être chez lui, le militaire décida de stopper sa carrière afin de pouvoir fonder une famille avec Mandy. C'est ainsi qu'Oliver arriva au monde, bambin tantôt souriant, tantôt pleurnichard, il fit le bonheur de ses parents et eut de belles premières années.
Il eut une enfance des plus normale pour un Américain. Il n'eut aucun problème pour apprendre à lire et à écrire et fut dans la moyenne durant les cours élémentaires. Dès qu'il fut en âge de l'apprendre, sa mère lui enseigna les rudiments des soins tels que de désinfecter une plaie et la panser, ce qui permit au garçon d'être autonome lorsqu'il subissait de petites blessures en jouant, bien qu'il préférait toujours aller vers sa mère afin d'être cajolé et soigné par la délicatesse maternelle. Son arrivée en middle school aura été le début de ses pas dans l'adolescence. Nouveaux amis, premières histoires de cœur -rien à voir avec les amourettes du Cour élémentaire- premières déceptions. Détestant le fait de faire du mal à ses proches, c'est ici qu'il a développé cette capacité à ne jamais prendre parti dans une discussion. C'est seulement lorsqu'il était Junior en high-school que cela commença à changer.
Un soir lors d'une fête organisée par un autre lycéen, il avait remarqué que l'un de ses amis, Mickaël, n'arrêtait pas de dire du mal de plusieurs autres personnes de leur groupe. Or, ce n'était pas la première fois qu'il remarquait ça, et même s'il s'évertuait à le défendre tant bien que mal en disant qu'il ne le pensait pas vraiment, que c'étaient les effets de l'alcool et des joints qu'il fumait, il entendit ce soir-là quelques mots qui furent ceux de trop.
"Amara, de toute façon, ce n'est qu'une traînée."
La jeune fille dont il était question faisait partie du groupe d'amis d'Oliver et ce dernier en avait été follement amoureux les premiers temps de leur rencontre. Le temps ayant passé, transformant ces sentiments en une solide amitié et il n'avait pas supporté entendre de telles paroles. Il avait alors pris son ami à part et fit ce qu'il n'avait jamais fait auparavant, il choisit un camp et vida son sac. Cette conversation s'étala sur plus de deux heures durant lesquelles il expliqua à Mickaël le fond de sa pensée, le fait que ses paroles étaient irrespectueuses, qu'il n'avait pas le comportement d'un véritable ami et qu'il n'en était désormais plus un. De ce jour-là, Oliver devint une personne franche, disant toujours ce qu'il pense, que cela plaise ou pas.
C'est durant cette période qu'il commença à travailler auprès des enfants, comme job d'été dans le centre aéré de Bloomington. Voir sa mère soigner et s'occuper de tous ces gamins à l'hôpital lui avait donné l'envie de faire pareil, mais d'une autre manière. Au travers des jeux et de l'éducation. Lorsqu'il eut terminé le lycée, il entama des études afin de faire le domaine de l'enfance sa profession en devenant éducateur pour jeunes enfants. Lorsqu'il obtint son diplôme, il allait atteindre l'âge de 22 ans. Encore jeune et n'ayant aucune envie d'avoir plus de responsabilités que celles de s'occuper d'enfant, il travailla en tant que simple éducateur durant plusieurs années. Entre-temps, en 2025, il décida de déménager dans la ville d'origine de son père, Lubbock, suite à un tragique événement : la perte de ses parents. Bien que seulement âgés d'une soixantaine d'années, ils avaient été victimes, comme de nombreux autre Américain, de l'épidémie mondiale de choléra. Ce fut un moment douloureux pour le jeune homme, mais le travail et les quelques amis qu'il possédait lui permirent de prendre du recul et d'accepter la situation, même si perdre ses parents était et resterait une épreuve. C'est donc pour changer d'air qu'il déménagea au Texas où il entama une nouvelle vie, avec un nouveau travail, de nouvelles connaissances et une nouvelle routine quotidienne.
Son père, Terry Perkins voulait faire quelque chose de particulier pour l'obtention du permis d'Oliver et décida, comme tout bon Américain, de lui apprendre le maniement des armes à feu. C'est ainsi qu'il eut l'occasion de se servir de diverses armes de poing et de fusils même si cela restait des séances sporadiques puisque l'éducateur n'avait aucun attrait particulier pour ces choses-là. Cependant, après le décès de son géniteur, il prit pour habitude d'aller une fois par semaine dans un stand de tir de la ville pour se défouler, s'exercer et penser. C'est ici qu'il rencontra Cassie, une jeune Texane blonde d'un âge similaire au sien. Ils se virent une fois ou deux au stand avant de décider de se voir ailleurs, lors d'un dîner par exemple. Ce fut une belle histoire qui dura cinq ans avant de finalement s'essouffler et de ne devenir qu'un souvenir. Oliver avait trente ans à la fin de son couple et professionnellement parlant, il avait pris la direction d'une crèche depuis un an déjà. Suite à sa séparation, il se concentra essentiellement sur son travail dans lequel il se donna corps et âme. Les jours, les mois, les années s'écoulèrent lentement, menés par la vie quotidienne, le travail, les amis jusqu'à cette terrible année : 2034.
Oliver n'était pas un grand adepte de la télévision, hormis pour regarder un film ou une série et c'est pourquoi il s'en tenait au strict minimum en ce qui concernait les informations. Même les réseaux sociaux dont il était membre et qu'il possédait sur son téléphone portable regroupaient tellement de choses bête, drôle et insolite que les informations fournies n'avait que peu de priorités sur ses fils d'actualités. C'est pourquoi les faits concernant les premières attaques lui sont pour ainsi dire, inconnu. C'est quand les choses se mirent à réellement devenir inquiétante, qu'il se pencha sur le sujet en donnant la priorité aux sites médiatiques et tout ce qui était ressemblait de loin ou de près à une mine de renseignement. Il était à la crèche dont il était le directeur lorsque les quarantaines d'urgences des grandes villes de l'hémisphère nord du pays furent annoncées. Ces vagues d'attaque semblaient si irréelles, que ce soit la rage où quelques folies, l'équipe d'Oliver et ce dernier étaient restés scotchés devant la télé située dans la salle de pause. Tout le monde connaissait la guerre et ses malheurs, mais jamais il n'avait été vu pareille horreur.
Dès ce moment-là, quasiment plus aucun parent ne venait déposer son enfant, apeuré par la situation malgré le fait que ce ne soit pas la même au Texas. La peur s'était installée dans l'esprit des habitants et ils préféraient se terrer chez eux, faisant des stocks de nourritures et de munitions en priant que ce désastre ne frappe pas à leurs portes. Bien qu'encore éloignée du danger, Lubbock aussi connue sa vague de suicide et le jeune trentenaire en avait été un témoin indirect. Présent chaque jour dans l'enceinte de sa structure en cas de venue impromptue de parents et leurs enfants. Ce jour-là, Oliver compris que la terreur pouvait parfois faire commettre des imbécillités aux gens. Monsieur Jones, le père de jumeaux âgés de presque 3 ans, connaissait très bien la crèche puisque ses enfants y étaient inscrits depuis plus d'un an. Il y déposa deux les deux marmots le matin du 27 avril 2034. Quelques heures, plus tard, toutes formes de communications et d'informations étaient coupées. Déjà plus qu'étonné de devoir gérer des enfants alors que le pays était à feu et à sang, il devint alarmé lorsqu'il se rendit compte que personne ne venait récupérer les petits, et qu'il ne pouvait joindre les parents. En se servant des fiches de renseignement dont il disposait, il s'était rendu au domicile des Jones et découvrit un drame. Les deux adultes se trouvaient dans le hall d'entrée, pendu à la rambarde de la mezzanine. Oliver ne comprit pas, et à l'heure d'aujourd'hui, il n'a toujours pas compris. Comment des parents pouvaient s'ôter la vie en abandonnant leurs enfants, en bas âge qui plus est. Comment pouvaient-ils les confier à un seul homme, et fuir cette situation effrayante ?
Le premier réflexe fut d'aller au poste de police pour parler de cette histoire et trouver une solution vis-à-vis des jumeaux, mais les forces de l'ordre étaient débordées, comme tous les services publics. Entre les émeutes de panique, les vols, les morts et l'organisation de camps de réfugiés, personne ne put lui venir en aide. Il n'eut donc d'autres choix que de se charger des deux enfants. Il était retourné dans sa structure, adaptée aux enfants et possédant de quoi les nourrir. Une fois qu'il eut récupéré quelques stocks de matériel et de nourriture pour les enfants, il prit la direction de sa maison où il réunit quelques affaires, dont son Beretta 96, un cadeau de son défunt père. Contrairement à d'autres, il n'avait pas fait de stock et possédait seulement l'équivalent de deux chargeurs, soit une vingtaine de balles. Ce n'était pas grand-chose, mais suffisant pour se défendre un minimum. Une fois ses affaires réunies et stockées dans sa voiture, retour à la case départ, la crèche.
Cette nuit-là, Oliver Perkins, 33 ans, ne se laissa pas attraper par les bras de Morphée. Il surveillait les deux bambins, Tess et Porter, et écoutait le raffut extérieur causé par les gens qui passaient en voiture. Soit ils tentaient de fuir la ville, soit ils étaient simplement en panique et erraient sans but précis. L'Illinoisais se posait mille et une question. Qu'allait-il faire ? Comment ? Allait-il assumer devoir gérer deux enfants de trois ans ? Comment allait se terminer cette situation ? Il se perdit dans ses pensées durant plusieurs heures jusqu'à être alerté par un véhicule de police qui passait dans la rue, annonçant quelque chose avec un mégaphone.
"Quarantaine... Ville... Camp..."
Il n'avait pas réussi à entendre la totalité du message et s'était donc empressé d'aller à une fenêtre proche qu'il ouvrit :
"Citoyens, L'état du Texas est désormais en quarantaine, ne cherchez pas à sortir de l'état. Un camp de refuge se met en place au sud de la ville. Vous pouvez vous y rendre en n'apportant avec vous que le strict nécessaire."
Un refuge ? Probablement parce que les services étaient saturés et que les cadavres jonchaient déjà le sol de la ville suite au fort taux de suicide. Après s'être accordé une petite heure de réflexion, Oliver s'était décidé à s'y rendre. Emmenant les jumeaux avec lui. Peut-être qu'il trouverait une solution en rapport avec sa situation actuelle. Ne dérogeant pas à ses convictions professionnelles, il attendit patiemment que Tess et son frère se réveille, et avait profité de ce moment pour réunir ce fameux "Strict nécessaire". Quelques habits, couches, provisions et autres objets utiles. Quand il eut terminé de préparer les enfants, il prit la direction de la zone de quarantaine. De frêles barrières, quelques policiers qui montaient la garde, des tentes de fortune. C'était plus proche de l'espace de camping que d'une zone de quarantaine. Mais c'est ce qu'avait pu faire les gens de Lubbock avec les moyens qu'ils avaient. Par chance, Oliver se vit attribuer une tente qu'il devait partager avec une famille qu'il connaissait et qui avait un enfant de quatre ans. La cohabitation fut facile et le jeune homme eut l'occasion de laisser les enfants à la famille afin d'aller aider à la récupération de ressources et autres vivres. C'est même comme ça qu'il fit sa première rencontre de l'horreur. Les Zombies… Oliver se souvenait parfaitement de l'arrivée à Lubbock des mangeurs de chairs, créatures qui hier étaient vos amis, vos frères, vos parents et qui aujourd'hui ne voyait plus en vous qu'un vulgaire moyen de rassasier leur appétit sans fin. Il s'était rendu seul à son ancien domicile afin d'essayer de récupérer tout ce qui pouvait s'avérer utile : outils, nourritures, matériel médical. Afin d'assurer sa propre sécurité, il était venu armer de son Beretta 96, mais le conservait à l'abri dans son étui, accroché du côté droit de sa ceinture. Après avoir fouillé son appartement pendant une cinquantaine de minutes, le jeune homme s'était mis à examiner les habitations adjacentes. Forcer une porte ou deux n'était pas bien difficile, surtout dans les alentours où la sécurité allait rarement plus loin que le verrou principal de la porte d'entrée. Se promener en ville n'était pas de tout repos psychologiquement parlant. Une odeur de mort s'échappait à chaque coin de rue, pour cause, le nombre de suicide et autres accidents avant la création du camp de réfugiés. Ceux qui, comme les parents de Tess et porter, avaient préféré échapper à la réalité en s'ôtant la vie. Puis il y avait les non-morts aussi qui pouvaient dégager ce genre d'odeurs nauséabondes. Selon les dires de certains, le Texas avait fini par être envahi à son tour, mais Oliver n'avait pas encore eu la désagréable opportunité d'en croiser un. Il savait ce que cela pouvait donner suite aux vidéos qu'il avait vues sur internet avant la coupure de ce dernier et il savait que la réalité ne serait pas très réjouissante. C'est lors de cette excursion en solitaire que cette première rencontre eut lieu. Alors qu'il venait de terminer de vider un appartement de ses maigres possessions et avait chargé le tout dans un véhicule qui lui avait été prêté par son camarade de tente, un bruit sourd venait de résonner aux oreilles d'Oliver.
***
L'homme ne prêta pas tout de suite attention au bruit qui venait de faire écho, c'est lorsque cela se fit plus insistant qu'Oliver posa la main sur la crosse de son arme et regarda autour de lui, cherchant du regard la provenance de ce son. Cela lui sembla venir du logement situé de l'autre côté de la route. Il regarda autour de lui et ne remarqua aucun signe de vie, il fronça légèrement les sourcils et traversa en se dirigeant vers l'origine du bruit :
"Si c'est quelqu'un du camp, il aurait pu me le dire..."
Il marmonna ces paroles sans grande conviction, car même si l'entraide était de mise dans la zone de quarantaine, elle ne l'était pas forcément à l'extérieur. Il arriva devant la porte et remarqua qu'elle était entrouverte alors qu'il ne s'y était jamais rendu. Évidemment, il n'était pas le seul à se rendre en ville pour récupérer des affaires, c'est pourquoi il entra sans trop de se poser de questions. Il y avait peu de luminosité, ce qui força l'utilisation d'une lampe torche. Pointant le faisceau lumineux au hasard dans chaque coin du hall d'entrée, Oliver vit deux cartables posés contre le mur et esquissa un léger sourire qui se dissipa très vite. Où étaient ces enfants ? Étaient-ils avec leurs parents ? Le jeune homme poussa un long soupir et s'apprêta à pénétrer plus profondément dans l'habitation lorsqu'il entendit un bruit retentir, semblable à du verre brisé. L'éducateur dégaina son arme dans les secondes qui suivirent en posant une question dont il perdrait vite l'habitude de poser dans le futur.
"Il y a quelqu'un ?"
Silencieusement, il attendit une réponse en éclairant des endroits au hasard quand il entendit un bruissement suivi d'une respiration saccadée d'une toux violente. Oliver dirigea sa torche-là d'où provenait ce qu'il venait d'entendre et il fut surpris de découvrir un homme posé dans un fauteuil. Cela aurait pu être moins surprenant si l'homme ne suait pas à grosses gouttes et avait les yeux injectés de sang. L'Illinoisais, formé aux premiers secours par feu sa mère et par obligation due à son métier, rengaina son arme et s'approcha rapidement l'homme. Ce dernier avait mauvaise mine, une longue estafilade parcourait sa joue droite et il semblait dans un état critique.
"Merde, vous allez bien ?"
C'était une question bête, mais il ne savait pas comment prendre en main cette situation, il enleva son sac de son dos et le posa à côté de lui pour pouvoir l'ouvrir. Il en sortit une trousse de secours dont il retira des compresses et du désinfectant. Il ouvrit la bouteille et en versa sur la compresse qu'il s'apprêta à poser sur la joue de l'homme.
" Ils sont là, pleins. Ils sont..."
Il ne termina pas sa phrase et fut pris dans une quinte de toux dont la violence força Oliver à reculer d'un pas. L'inconnu cracha une gerbe de sang qui fit sursauter le trentenaire et avant même qu'il n'intervienne pour tenter de soutenir cet homme, le blessé posa sa main sur sa poitrine et poussa un cri à faire frémir la plus insensible des personnes. Il tomba au sol, se tordant de douleur en continuant de pousser de longs râles emprunts de douleur, Oliver tenta de s'approcher pour l'immobiliser et l'aider du mieux qu'il pouvait, mais l'homme se débattait si violemment avec lui-même que cela était impossible. Horrifié par la vision qu'il avait et son incapacité à agir, il regarda cette scène qui lui semblait durer une éternité jusqu'à ce que le pauvre type s'immobilise totalement, plus aucun signe de vie n'émanant de lui.
Oliver sentait son cœur battre à une vitesse effrayante. Il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il venait de se passer, ni s'il pouvait encore venir en aide à cette personne. Lentement, un pas après l'autre, il s'approcha en ne détachant pas ses yeux de l'homme. C'est à ce moment-là qu'un souvenir surgit dans sa tête, d'une vidéo qu'il avait vu lorsque le virus avait envahi les premiers états du pays.
"Ma mère ! Elle s'est mise à avoir énormément de fièvre et à cracher du sang ! El... Elle avait du mal à respirer et qu... quand j'ai voulu lui donner de l'eau elle s'est mise à avoir une crise, on aurait dit une crise d'épilepsie, mais elle n'a jamais eut cette maladie !!"
Oliver fit un son avec sa bouche, une sorte de bruit de succion qu'il fait en plaquant sa langue contre ses dents lorsqu'il était contrarié. La suite de la vidéo lui apparaissait clairement en mémoire maintenant.
"Elle était morte ! J'ai eu tellement peur, Je me suis approchée d'elle pour tenter de la réanimer durant un long moment et d'un coup, elle a ouvert grand les yeux et s'est jetée sur moi ! * la jeune fille sanglote * "
Le temps que cette pensée traverse l'esprit du garçon, qu'il visualise virtuellement la vidéo et qu'il l'analyse, l'homme qui était allongé quelques minutes auparavant venait de difficilement se redresser. Sa posture semblait étrange, ses bras pendants, comme s'il laissait tout son poids descendre jusqu'à ses mains. Un frisson parcouru l'échine d'Oliver en même temps qu'il sortait à nouveau son Beretta de son étui, la main tremblante. Il jeta un coup d'œil rapide vers son sac qui était proche de l'homme, beaucoup trop proche. Il commença à reculer lentement, essayant de faire le moins de bruit possible en longeant le mur. Pour l'instant, aucune réaction de la part du blessé, mais c'était sans compter sur les deux cartables qu'Oliver avait remarqués à son arrivée. En reculant près du mur, il trébucha dessus et s'étala de tout son long en arrière. Le choc lui fit lâcher un cri qui ne passa pas inaperçu, car le blessé redressa la tête et laissa apparaître son visage, ce qui tétanisa l'ancien éducateur. Ses yeux étaient désormais totalement rouges, chacun de ses vaisseaux sanguins ayant explosé. Sa bouche, ses narines, de ces orifices dégoulinait du sang et l'homme émettait un râle étrange, sa voix semblant brisée. Il commença à s'avancer vers oliver qui tenta de se redresser tant bien que mal, récupérant son arme qu'il avait laissé tomber, et la pointa sur son assaillant. Lui, qui s'était entraîné au tir de nombreuses fois, ne pouvait s'empêcher de trembler et avait du mal à viser correctement. Il n'était qu'à un mètre de la sortie et partir serait si facile, mais quelque chose l'empêchait d'agir. Un mélange de terreur et de curiosité morbide qui le faisait regarder avec insistance l'être en face de lui. Une seconde passa, puis une autre tandis qu'Oliver le voyait avancer vers lui. C'est quand ce monstre poussa un cri plus fort que les autres qu'il paniqua et pressa la détente de son arme plusieurs fois avant de se retourner et de sortir de la maison, paniqué. Il courut en direction de sa voiture, la respiration bruyante et son cerveau en ébullition, monta dedans et fit vrombir le moteur pour détaler aussi rapidement que possible.
***
À la suite de cette rencontre, ce fut la dernière fois qu'il sortit en solitaire. Cela confirma également le fait que l'épidémie avait touché le Texas, ce qui créa un certain vent de panique et donna suite à une nouvelle directive de la part des policiers de la zone de quarantaine, Volontaire ou pas, plus personne ne pouvait sortir seul du campement. Cette décision, au fil du temps, donna l'occasion à Oliver de rencontrer de nombreuses personnes, certaines d'entre elles venant d'autres villes de l'état. Les gens allaient et venaient, restant parfois quelques jours, puis fuyaient dans les profondeurs du Texas afin d'y trouver un refuge plus sûr. Chaque paire de bras était la bienvenue puisque des vagues incessantes de morts-vivants venaient mettre à l'épreuve le campement de plus en plus souvent.
Jusqu'au jour de trop.
Ce jour-là, Oliver revenait de la ville avec quelques hommes. Ils étaient allés piller les maigres restes de ce qui fut autrefois leurs domiciles. Tess et Porter étaient resté auprès de la femme avec qui ils partageaient une tente. Son mari faisait parti du groupe de vadrouilleurs et était donc avec l'ancien éducateur. Ce retour d'excursion fut fondamentalement différent de ceux des jours et des semaines passées. Des Cris, des flammes, des Hurlements, des rôdeurs, beaucoup de rôdeurs. Le refuge était envahi. Les barrières s'étaient effondrées sous le nombre et l'endroit tout entier n'était que désolation. L'homme s'était précipité vers sa tente, suivi de son compagnon de fortune, armes aux poings. Ils essayaient tant bien que mal d'éviter les mangeurs de chairs, tirant dès que possible et se frayant un chemin à travers le chaos. Ce qu'il vécut, ce qu'il ressentit, ce moment, resterait à jamais gravé dans la mémoire d'Oliver.
***
"Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ?"
Oliver regardait droit devant lui, en direction du campement. Assis sur le siège passager avant du pick-up, il jeta un coup d'œil en direction du conducteur, Dave. Celui-ci serrait les dents et avait enfoncé son pied sur la pédale d'accélération. Ils entendaient de nombreux coups de feu, et la lumière émise par le refuge était beaucoup trop voyante. Quelque chose n'allait pas. Le passager arrière, Reese, venait de retirer la sécurité de son arme, les sourcils froncés et lâcha dans un souffle :
"Les grouilleurs ont dû passer..."
Au moment où ces mots furent prononcés, des mots qui glacèrent le sang d'Oliver et probablement celui de Dave, des mots qui déclenchèrent mille et une pensées dans le cerveau du jeune éducateur qui, du jour au lendemain s'était retrouvé en pleine apocalypse avec deux enfants en bas âge et les avaient laissé à la garde de quelqu'un d'autre durant quelques heures. À ce moment-là, Dave freina brusquement et s'arrêta net devant l'entrée de la zone de quarantaine. Il sortit immédiatement de la voiture, imité par Oliver qui avait dégainé son Beretta 96 en voyant la scène qui se profilait devant eux.
Une majeure partie des barrières s'étaient écroulées, laissant apercevoir le refuge en proie aux flammes. Des gens couraient dans tous les sens en hurlant, des rôdeurs par dizaines avançaient d'un pas traînant dans le but de se nourrir des survivants. Des coups de feux retentissaient et de nombreux corps jonchaient le sol, zombies et humains. Par endroits, des rôdeurs étaient accroupis, déchirant, arrachant, dévorant les entrailles de ce qui avait autrefois été un homme, une femme, ou même un enfant. Oliver secoua la tête brièvement, sortant de la torpeur du choc crée par ce qu'il voyait et sans attendre se mit à courir en direction de la tente où Tess et Porter devaient être. Dave qui était son compagnon de tente, le suivi au pas de course. Une terrible expression mêlée de peur et de panique s'affichait sur son visage. C'était sa femme qui gardait les jumeaux et leurs fils. Se faufilant entre les tentes, Oliver fit un bond sur le côté lorsqu'a une intersection, un rôdeur tenta de se jeter sur lui. Le monstre trébucha après avoir loupé son coup et s'effondra sur le sol. Sans prendre le temps de réfléchir, le fils de militaire leva son arme, visa la tête de cette chose, cette abomination et pressa la détente. L'explosion caractéristique du coup de feu résonna parmi les autres tirs, et c'est à cet instant qu'il remarqua une chose : l'usage des armes à feu se faisait moins fréquent, moins insistant...
"OLIVER !"
Dave venait de crier son prénom, ce qui le fit sursauter, mais réussi surtout à le faire sortir de ses pensées. Les deux hommes reprirent leur route d'un pas vif. Quelques dizaines de secondes plus tard, ils arrivèrent essoufflé devant leur tente. Le rideau d'entrée était baissé, mais pas fermé. De grandes taches sombres luisaient sur le tissu éclairé par les flammes environnantes et Oliver approcha une main légèrement tremblante vers l'ouverture, la seconde tenant son arme en joue. Lentement, il écarta le rideau, jetant de brefs coups d'œil à Dave qui visait également l'entrée les mains secouées par la peur. Le temps que le jeune Perkins passa à ouvrir la tente sembla être une éternité. Était-ce la peur de ne pas savoir? Ou de ne pas vouloir savoir ? Les deux hommes savaient, peut-être inconsciemment, mais ils savaient que ce qu'ils allaient découvrir n'allait probablement pas être des plus agréables. Comment pouvait-il en être autrement ? Une femme seule avec trois enfants en bas âge au milieu d'une zone de guerre, de carnage. Oliver s'arrêta une micro-seconde et souffla un grand coup, il n'avait pas le temps de réfléchir et espérer alors que tout autour de lui, se trouvait la mort. Il ouvrit d'un geste sec ce qu'il restait du rideau et l'espace d'un instant ses jambes se mirent à flageoler violemment. Au centre de l'abri de fortune, dans une mare de sang, gisaient deux corps inanimés. Au râle plaintif qu'émit Dave, il fut évident que sa femme en faisait partie. Et à la vue de l'apparence du second cadavre, cela semblait être un rôdeur. Le compagnon d'armes d'Oliver se laissa tomber à genoux, paralysé par la vision morbide qui s'offrait à lui. L'ex-éducateur entra prudemment dans la tente et poussa du pied le macchabée du zombie. Un haut-le-cœur, une remontée acide, ce fut instantané. Oliver posa un genou au sol et régurgita presque tout ce qu'il possédait dans son estomac.
Comment avait-il pu faire ça, comment avait-il pu laisser la garde de ces deux enfants et s'en aller en se disant que c'était pour leur sécurité, qu'il fallait les nourrir et renforcer le camp ? Pourquoi n'avait-il pas donné la priorité à ces gosses ?
En réalité, il n'y avait pas deux corps dans cette tente. Il n'y avait pas seulement une femme adulte et un de ces maudits bouffeurs de chair humaine. 3 autres dépouilles étaient étendues dans le fond. Enfin ce qu'il en restait. Quand on savait les dégâts qu'un rôdeur pouvait causer sur un adulte, il était "facile" d'imaginer ce que cela pouvait donner sur un enfant. Est-ce que c'était les jumeaux et le gosse de Dave ? Oliver n'en savait rien, même si c'était probable. Et il n'eut pas le temps de vérifier pour deux raisons, le fait qu'il ressentait encore la nausée dûe aux vomissements puis quand une main ferme lui attrapa l'épaule et le tira en arrière.
"Les gars, on ne doit pas rester ici ! Ils sont de plus en plus nombreux! Sauvez-vous !"
En entendant ses paroles, l'instinct de survie d'Oliver s'activa avec force et il se redressa rapidement en regardant autour de lui. C'était l'un des policiers de Lubbock qui venait de le ramener à la réalité puis s'était aussitôt tiré, fuyant pour sauver sa vie après avoir fait preuve de bonté. Les deux hommes devaient s'en aller. Il n'y avait plus rien ici. Définitivement. Il chopa Dave par le col et le redressa sans rien dire et l'entraîna dans une course folle en direction de l'entrée du refuge. Sans se retourner, ils arrivèrent au pick-up avec lequel ils étaient arrivés d'excursion. Oliver prit le volant et démarra, les clés étant restées sur le contact. Une fois son camarade monté, il fit une marche arrière, jetant un dernier coup d'œil à la zone de quarantaine de Lubbock. Ils n'avaient plus rien à faire ici.
***
Oliver et Dave se sentirent perdu durant plusieurs jours après cet incident, et ils roulèrent sans but précis, s'arrêtant seulement de temps à autre pour tenter de siphonner tant bien que mal quelques réservoirs afin de remplir celui de leur véhicule. Slaton, Tahoka, Lamesa le duo traça sa route sans but réellement précis ne s'arrêtant que quelques jours maximum au même endroit. Ils n'avaient croisés que peu de survivants dans leur périple. Certains fuyaient les autres humains comme la peste, d'autres transpiraient tellement la malhonnêteté qu'il ne valait mieux pas s'approcher d'eux. Oliver n'avait plus de réelles notions du temps depuis son départ de Lubbock , passant la majeure partie de son temps dans sa tête, réfléchissant, imaginant, se perdant dans ses pensées. Le reste du temps, il essayait de faire la conversation avec Dave qui était quasiment devenu muet depuis cette triste soirée. C'est lors d'une étape à Big Spring que les deux compagnons se rendirent compte qu'ils étaient en plein mois de juillet. Cela faisait des semaines depuis l'incident et il semblait qu'il fût enfin temps de se poser plus qu'ils ne l'avaient fait jusqu'alors. Ils avaient établi leur campement dans un vieux motel, le Camlo INN. Situé aux abords de la ville et non loin de l'autoroute, c'était le lieu idéal en cas de départ urgent. Plus les jours passaient, plus Dave semblait s'éteindre. Oliver avait beau lui parler, les rares sons qui sortaient de la bouche de l'homme n'étaient que de légères approbations ou refus. Un matin, il annonça à l'éducateur qu'il allait faire une escapade en ville, histoire de ramener quelques vivres. Il eut beau lui proposer de venir avec lui, que c'était une mauvaise idée de s'aventurer seul dans un aussi vaste endroit, Dave refusa et lui affirma qu'il serait prudent et que cela lui permettrait de se rafraîchir les idées même s'il n'y avait plus grand-chose de rafraîchissant à se balader dans une ville infestée de morts-vivants. Oliver n'eut d'autres choix que de le laisser faire et de le regarder partir vers l'inconnu. Mais le veuf ne revint pas le soir même. Ni le lendemain ni le sur-lendemain. Un rôdeur ? Des pilleurs ? Un suicide ? Le trentenaire n'en avait aucune idée. Et il savait que la ville était trop grande pour avoir une quelconque envie de fouiller les lieux. Il attendit donc encore plusieurs jours, jusqu'à ce qu'il ne lui reste que peu nourritures. Le fait de se retrouver totalement seul n'était pas très différent de lorsqu'il possédait encore un binôme, mais cette fois-ci, il n'y avait plus personne pour le faire sortir de ses pensées.
Devait-il continuer ? Cela, en valait-il vraiment la peine ? Il n'avait presque plus de nourriture, il n'avait plus que trois cartouches dans son beretta et il était totalement seul. Il était capable de s'occuper de lui-même, mais pour combien de temps ? Devait-il faire comme Dave ? Errer dans la ville et attendre patiemment la mort ? C'est en se réveillant d'un sommeil agité par les milliers de pensées qui hantaient son lobe frontal qu'il décida quelque chose : une dernière étape.
Il s'était saisi d'une carte des environs et l'avait observé pendant plusieurs heures avant de finalement opter pour la ville de Snyder. Il n'avait pas de réelles raisons, hormis peut-être le vague espoir de croiser des survivants du campement de Lubbock, même s'il doutait qu'il y ait eu de nombreux rescapés. Soixante-quinze kilomètres le séparait de cet objectif et il possédait assez de carburant pour réaliser environ la moitié du trajet. Sans réfléchir plus que ça, Oliver avait remballé ses affaires, et s'était mis en route.
C'est au niveau de l'église Vincent Baptist que le véhicule du trentenaire tomba en rade d'essence. Coïncidence de tomber sur un lieu de croyance durant l'apocalypse, il ne s'était pas concrètement posé la question et avait poursuivit sa route, un sac sur le dos. Durant des jours qui lui semblaient des mois, il avait marché d'un pas lent mais régulier, évitant les rôdeurs et les gens, se ravitaillant lorsque c'était possible. Il perdit son seul moyen de défense, son arme de poing, lorsqu'il traversa la ville d'Ira. Il avait voulu faire une réserve d'eau, mais était tombé sur plusieurs zombies qui avaient forcé Oliver à utiliser ses dernières balles. Dans le feu de l'action, il avait jeté l'arme sur ses assaillants et s'était enfui.
À partir de là et jusqu'à son arrivée aux portes de Snyder, tout était flou dans sa tête. Entre la fatigue, la faim et la soif, la seule chose qui permettait encore à cet homme d'avancer était cette idée de dernière étape.
C'est là, qu'il l'avait rencontré. Cet homme. Raphaël.
C'était seulement quelques heures après qu'il soit arrivé en ville. Oliver s'était réfugié dans une maisonnette pour s'y reposer lorsque cet étranger s'était approché de lui. L'ancien éducateur aurait pu se faire égorger qu'il n'aurait pas eu la force de s'y opposer. Mais ce ne fut pas le cas. L'inconnu se présenta à lui comme étant Raphaël, l'homme qui pouvait lui offrir la sécurité, la sérénité. Perkins n'avait que deux choix : refuser, continuer d'errer sans but et probablement mourir ou accepter la proposition et voir ce que l'avenir pouvait bien réserver.
C'est ainsi qu'il accepta de suivre ce parfait inconnu, jusqu'aux portes de ce soit disant paradis, le Codgel Memorial Hospital.
Equipement Porté :
Première main
-
Seconde main
-
Ceinture 1/2
Enc. 3 max
Revolver 6C Muni.A. (3)
Poches 0/4
Enc. 1 max
-
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : Muni.A. (2)
Tête : -
Epaule : -
Torse : Plastron (18)
Dos : Petit sac (6)
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 1/3
Clé de Ford KA+ 3/3
Contenants Personnels :
Dos 0/15
Petit sac
-
Coffre 0/110
Ford KA+
-
Triss Anderson
Fiche de personnage Points de RP: (19/1200) Etat Mental: (100/100) Destin: (0/300) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Fiche de personnage Points de RP: (10/1200) Etat Mental: (100/100) Destin: (0/300) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Sam 23 Déc - 1:36
Bonjour-Bonsoir!!
Fiche Terminée :)
Equipement Porté :
Première main
-
Seconde main
-
Ceinture 1/2
Enc. 3 max
Revolver 6C Muni.A. (3)
Poches 0/4
Enc. 1 max
-
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : Muni.A. (2)
Tête : -
Epaule : -
Torse : Plastron (18)
Dos : Petit sac (6)
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 1/3
Clé de Ford KA+ 3/3
Contenants Personnels :
Dos 0/15
Petit sac
-
Coffre 0/110
Ford KA+
-
Jarod Blake
Fiche de personnage Points de RP: (0/0) Etat Mental: (0/0) Destin: (0/0) Réputation: (0/0) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Dim 24 Déc - 10:18
Bonjour Oliver,
Comme entendu, je te fais mon retour en ce samedi soir du 23 décembre, et évidemment s'il apparaît plus tard que cette date, ce sera sans doute la faute à un problème de connexion et non au fait que ma journée a été plus longue que prévu (bien entendu). Je vais attaquer dans le vif du sujet tout de suite, sinon je me connais, je vais palabrer et dériver sur 3000 caractères. En commençant par les corrections attendues.
- Un peu de Forme -
La principale critique que j'aurais à faire au sujet de la fiche, c'est en termes de corrections pures. Il n'y a pas de faute horrible, dans l'ensemble ce n'est pas bien méchant. Rien qu'un coup de relecture ne pourrait facilement corriger. Cela étant dit, je ne vais pas faire le nazillon à ce niveau-là, tu te débrouilles bien globalement. Je dirais que la relecture est encore davantage attendue sur des compositions de phrases : soit il manque des mots peut-être, soit le choix de mot a été précipité et la phrase perd du sens. Ça et une petite manie de mettre un espace avant une virgule ou un point. Je prends des exemples au hasard :
Citation :
Celui dure plus de deux heures
Citation :
Une fois quelques stocks de matériel et de nourriture pour les enfants,
Citation :
Bien que souvent grande ouverte , Oliver possède
Citation :
où il réunit quelques affaires, dont son Beretta 96 , un cadeau de son défunt père
Citation :
Dave qui était son compagnon de tente, le suivi au pas de course .
On parle vraiment d'une relecture pour mettre un bon coup de polish à la fiche et ainsi la fignoler. Je sais que ce n'est pas toujours évident de se relire et moi-même j'utilise un correcteur, Antidote, pour mes textes au quotidien. Je ne peux que te conseiller scribens. Pour un correcteur gratuit, ça fait le café on va dire.
- Un peu de Fond -
Je vais aborder différents points, et pour éviter de te perdre puisque je vais faire ça au feeling, je vais mettre des quotes pour resituer le passage.
Citation :
Pas vraiment le temps de faire un après-shampooing lorsque l'on est cerné par les morts-vivants.
-> Je te suggérerais de retirer cette phrase, pour ne pas altérer le ton de la fiche. On peut dire que je pinaille à l'infini ici.
Citation :
Son arrivée au collège aura été le début de ses pas dans l'adolescence. Nouveaux amis, premières histoires de cœur -rien à voir avec les amourettes en primaire-
Citation :
C'est seulement lorsqu'il était Junior au lycée que cela commença à changer.
-> Sur ces points, le système scolaire évoqué semble correspondre à la France. Aux USA, le système est assez différent et pour faire simple, je te mets en spoiler une image qui met en perspective le parallèle justement, afin que tu puisses corriger en conséquence.
Spoiler:
Citation :
Oliver n'était pas un grand adepte de la télévision, hormis pour regarder un film ou une série et c'est pourquoi il s'en tenait au strict minimum en ce qui concernait les informations. C'est pourquoi les faits concernant les premières attaques lui sont pour ainsi dire, inconnu.
-> Petit couac ici.
Tu y considères la télévision comme le canal d'information essentiel. Or, et plus encore que dans notre réalité, la télévision a été largement ringardisée et internet est une formidable machine de transmission d'informations, d'autant plus vrai que contrairement à la télévision, la censure y est souvent absente et les gens ont pu accéder à des vidéos, des informations et un suivi heure par heure, voire minute par minute, de l'évolution de l'épidémie avec peu ou pas de filtre selon les réseaux (sociaux ou non) utilisés. C'est pourquoi le peu d'intérêt d'Oliver pour la télévision ne justifie pas qu'il passe à côté des premiers événements, à moins qu'il soit coupé d'internet et des réseaux, ce qui semble très compliqué à notre époque.
J'ajoute d'ailleurs qu'en tant qu'éducateur, au contact des parents et de collègues, le bouche-à-oreille aura été certainement très efficace. En bref, il n'a pas pu passer à côté. ^^
Citation :
Déjà plus qu'étonné de devoir gérer des enfants alors que le monde était à feu et à sang,
-> Étant donné le manque de connaissance des gens au Texas concernant le reste du monde, il est préférable de remplacer monde par pays.
Citation :
des mots qui déclenchèrent mille & une pensées dans le cerveau du jeune éducateur qui , du jour au lendemain
-> Pour une narration qui, de facto, aborde une écriture romancée, il est préférable d'éviter les signes topographiques. Je le dis pour les futurs textes RPs aussi (encore une fois je pinaille à l'infini, je sais).
- Petit Manque à l'Apocalypse -
Citation :
Chaque paire de bras était la bienvenue puisque des vagues incessantes de morts-vivants venaient mettre à l'épreuve le campement de plus en plus souvent. Jusqu'au jour de trop.
À partir de ce passage, le suivi de l'apocalypse est trop rapide. Je devine que la 5e semaine de l'épidémie est passée ou en cours, soit la venue des morts-vivants dans l'état du Texas, et n'est pas évoqué l'élément marquant qu'est la première rencontre d'Oliver d'avec un mort-vivant, ses premières expériences en la matière. Un ajout sur les premiers jours où l'épidémie s'est déclarée dans l'état (à partir du 5 Mai) serait bienvenu.
- Compétences Attendues -
Pas de correction ici, simple précision : compte tenu de ses talents d'observation et d'analyse évoqués dans la description psychologique, il faudra prévoir au moins le palier 4 dans la discipline Réflexion. Il est probable que tu y aies déjà pensé, donc je le précise pour le préciser.
- Et c'est Tout -
Vraiment tout. Maintenant que j'ai évoqué ce qu'il y avait à évoquer, sache que dans la narration comme le contenu, la fiche est excellente. Si je devais épingler une fiche type comme exemple de justesse et de richesse sans avoir besoin de faire long ou prendre des risques, la tienne serait une candidate de choix.
Le contexte est lu, suffisamment assimilé et utilisé même au-delà de l'apocalypse. Il me paraît évident que tu as lu les sujets et que tu les as compris sans que tu n'aies eu besoin de te donner un mal de chien dans le rendu écrit. Elle est riche et creusée sans avoir à être trop longue. Elle aborde des événements importants et traumatisants sans lourdeur. Il y a du développement sans jamais en faire trop, c'est systématiquement bien dosé. Le chaos décrit durant l'apocalypse avant l'arrivée des morts-vivants dans le Texas est à peu près parfait, les thématiques abordées sont un vrai bonbon pour moi en tant que MJ et jusque dans les dialogues créés, je pense au passage où un véhicule de police passe une annonce ; tout est très juste et fin. La jonction narrative entre l'histoire contée et le récit RP que tu inclus est nickel, ça s'imbrique parfaitement.
Le récit en lui-même est impeccable et tu as su rester dans le non-dit là où il faut et comme il faut pour ne pas prendre de risque. La façon dont tu amènes l'initiation à des pratiques a un véritable intérêt dans l'histoire, ça ne lui donne pas des compétences juste pour lui donner des compétences, c'est très intelligemment amené. Tu joues très bien avec les manques et les besoins sans avoir à décrire une souffrance insoutenable...
Bref, je pourrais continuer comme ça longtemps, toujours est-il que c'est complet, structuré, généreux et riche juste ce qu'il faut et comme il faut, ce qui lui permet de rester légère à lire, agréable et authentique. Félicitations !
Je n'ai aucun doute sur le fait que les corrections seront rapides et faciles à réaliser, et je croise les doigts pour que tu te plaises sur le forum et que tu restes parmi nous le plus longtemps possible. Je ne prendrais pas de risque à dire que les autres membres du forum seront ravis de t'accueillir et de t'intégrer.
Fiche de personnage Points de RP: (10/1200) Etat Mental: (100/100) Destin: (0/300) Réputation: (0/500) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Lun 25 Déc - 18:43
Heeey!
J'ai apporté les corrections demandées , et fait les ajouts nécessaires :) Normalement....ça devrait être bon!!
Equipement Porté :
Première main
-
Seconde main
-
Ceinture 1/2
Enc. 3 max
Revolver 6C Muni.A. (3)
Poches 0/4
Enc. 1 max
-
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : Muni.A. (2)
Tête : -
Epaule : -
Torse : Plastron (18)
Dos : Petit sac (6)
Bras : -
Flancs : -
Taille : -
Jambes : -
Véhicules 1/3
Clé de Ford KA+ 3/3
Contenants Personnels :
Dos 0/15
Petit sac
-
Coffre 0/110
Ford KA+
-
Jarod Blake
Fiche de personnage Points de RP: (0/0) Etat Mental: (0/0) Destin: (0/0) Réputation: (0/0) Informations scénaristiques: Blessures: Tatouages: Cicatrices:
Jeu 28 Déc - 18:17
VALIDATION
Oliver est validé !
Les corrections sont parfaites et le rendu est très plaisant. Je suis très curieux de voir comment un personnage comme Oliver, très différent du reste des personnages-joueurs (seule Clara possède quelques similitudes timides), va tirer son épingle du jeu. Surtout, ose aller vers tes nouveaux camarades, comme eux viendront sans doute vers toi à un moment ou un autre.
Un jeu d'introduction te sera consacré sous peu, mais avant ça, je te laisse suivre les étapes post-validation du Guide du Jeu (lien).
Comme prévu par le fonctionnement de ce type de personnage, tes 300 Points de RP (PRP) sont d'ores et déjà disponibles sur ton profil : à dépenser dans l'Office entièrement et exclusivement, avant le début du RP.
Aussi, le Rescapé démarrant obligatoirement avec 100 points d'État Mental, le personnage peut tout à fait avoir ses blessures et ses traumatismes, être victime de dépression ou de rancœur, de colère, quoi que tu veuilles jouer... néanmoins, aucune tare profonde n'existe chez lui pour le moment. Pas de déviance psychologique concrète.
Tu as également accès à ton Espace Personnel (lien) où retrouver diverses informations à propos de ton personnage, ainsi qu'y créer des sujets tels qu'un récapitulatif des RPs, des liens ou autre. Dans cet espace, tu peux utiliser - ou non - des cadres codés à ta préférence.