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Forum JDR post-apocalyptique dans un monde contemporain alternatif en proie aux zombies, à des créatures pires encore ainsi que des événements surnaturels.
 

Matthew Reyes
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Matthew Reyes

Matthew Reyes

Sam 20 Juil - 19:13
Fiche d'identité
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Prénom(s) : Matthew

Nom : Reyes

Né(e) le : 17.02.2008

À : Austin, TX

Métier : Mécanicien sur à peu près tout ce qui roule (voiture, camion, moto, tracteur agricole, évidemment les tanks et autres véhicules lourds sont hors de sa portée, tout comme les avions) Matt est plus à l’aise dans la mécanique pure, même s’il sait s’occuper des voitures électriques.

Langue(s) : Anglais et Espagnol, bases scolaires.

À-propos

Thème musical :


Feat : Sebastian Stan
Type : Survivant

Description Physique
Taille : 1m83

Silhouette : Athlétique et sec, la privation de nourriture et les nouvelles conditions de vie, ont creusé ses joues. Les quelques kilos superflus d’avant l’apocalypse ont disparu.

Couleur des Yeux : Bleus

Couleur des Cheveux : Châtains

Traits du Personnage : Mâchoire carrée, joues creusées, cheveux longs qui couvrent sa nuque, souvent retenus en un chignon désordonné, quelques mèches venant parfois recouvrir ses yeux.
Cicatrices et Tatouages : Un serpent s’enroulant autour de sa jambe, partant de la cheville, allant jusqu’à la cuisse. Un aigle sur le bras gauche et une boussole sur le pectoral droit.

Grosse cicatrice (assez moche), sensible, au niveau de l’épaule gauche due à une balle. L’épaule est douloureuse aux changements météorologiques. La force est légèrement amoindrie dans ce bras mais ne le handicape pas trop dans son métier.

Cicatrices superficielles multiples sur les mains, avant-bras, tibias, mollet et genoux dues aux marches dans les forêts, sans séquelles.


Description psychologique
Avant l'Apocalypse
Avant tout ce merdier, on disait de moi que j’étais serviable et aimable. Vu mon métier, je préférai accueillir les clients avec un sourire, leur promettant de régler leur problème rapidement que de les envoyer valser. Donc oui, je mettais un point d’honneur à les satisfaire au mieux. Lorsque le hasard me faisait croiser des gens qui étaient tombés en panne sur les petites routes, lors de mes escapades du dimanche, je m’arrêtais volontiers pour leur filer un coup de main. Ca ne coûtait rien et ça pouvait toujours faire de potentiels nouveaux clients. Evidemment que j’y voyais mon intérêt, faut pas se leurrer. Et même si l’adage disait que l’argent ne faisait pas le bonheur, ben personnellement j’ai toujours trouvé que ça y contribuait quand même pas mal.

Mon frère m’a toujours dit que j’étais un sale égoïste, surtout quand je ne voulais pas lui prêter mes jouets. Mais avec le recul, il n’avait pas complètement tort. C’est vrai que je pense d’abord à ma pomme, avant de songer aux autres. J’étais également bavard, limite « grande gueule », je pouvais passer des heures à parler de tout et de rien, surtout de rien, de choses basiques, de mécanique, de nanas et qui ne m’impliquaient pas personnellement. J’aimais pas parler de moi, ça devait être une sorte de pudeur, j’étais incapable d’exprimer mes sentiments et mes ressentis. Sinon, j’étais plutôt un solitaire dans l’âme, préférant les longues balades à bécane sur des routes peu fréquentées, pouvant aller et venir au gré de mes envies sans que personne ne me dise ce que je devais faire ou quand je devais le faire. C’était assez contradictoire avec mon métier qui m’amenait à côtoyer la clientèle, mais ce n’était pas la même chose.

Ma vie me convenait bien, j’étais globalement heureux sans problème majeur à régler. Les choses roulaient et surtout je ne me posais pas de questions profondes sur l’existence. Je prenais les choses comme elle venait et cela me convenait parfaitement bien.
Depuis l'Apocalypse
J’ai toujours la langue aussi bien pendue, argumentant mes choix, ma manière de voir les choses, donnant mon avis sur tout et surtout quand on ne me le demande pas. Mes sourires et mon amabilité ont été troqués contre la suspicion et l’angoisse. Les trahisons sont maintenant monnaie courante. Impossible, pour ma part, de me fier au premier venu

La solitude, ma grande Amie, me fait peur à présent, bien que je la chérisse toujours autant. Seul dans un groupe, c’est bien aussi. Par contre, je ne me savais pas si hargneux. J’ai dû creuser tout au fond de mon âme pour trouver la force de survivre, il aurait été si simple de se laisser happer par ces choses et d’en finir. Peut-être qu’un sursaut de dignité mal placée, m’a poussé à me dépasser pour continuer à vivre. J’ai parfois abandonné ma fierté, endossant le rôle de pleutre ou de lâche, mais quand il faut sauver sa peau, les instincts les plus bas font surface.



Histoire jusqu'à l'Apocalypse
Enfance & Adolescence
Deuxième fils de Beth et Gus Reyes, né à Austin, TX. Eh oui, je suis un vrai texan, un vrai de vrai. Steven et moi n’avions que deux ans d’écart. On se chamaillait beaucoup pour des broutilles mais étions très soudés dans l’adversité contre le monde extérieur. Déjà au parc, on était de vraies petites terreurs, prenant possession du bac à sable afin d’y construire notre propre monde. Puis Steven a été scolarisé, me laissant avec Maman. Nettement moins turbulent seul, j’aimais rester dans ma chambre à jouer ou à dessiner, la solitude ne me pesait pas.

Puis ce fut à mon tour d’intégrer le Kindergarten où je trouvai ma place assez facilement. L’école primaire fut nettement moins drôle car il a fallu apprendre à me taire et écouter. Ni mauvais, ni excellent, je me suis laissé porter par les années. Steven, par contre, était un élève exemplaire, premier en tout sauf en activités sportives. Pour ma part, je me distinguais plus dans les travaux manuels. Il était la tête pensante, j’étais les mains.

Nous formions une famille semblable à toutes les autres de la classe moyenne, avec ses crises et ses joies. Papa travaillait comme taxi même si ce n’était pas son métier de base et maman était infirmière dans une maison de soins. Les parents économisaient pour pouvoir partir de Austin, souhaitant s’installer dans une ville plus petite. Grand-papa John est décédé fin 2018, léguant l’intégralité de sa petite fortune à son seul héritier, mon père. Ce qui permit à mes parents d’accéder à leur projet. En 2019, pile pour ma rentrée en Middle School, on déménagea. On vivait en périphérie de Belton, proche du lac du même nom, dans une jolie maison, dans un quartier résidentiel.

Papa racheta un garage où il s’est rapidement fait une clientèle. J’aimais y traîner et dès l’âge de 14 ans, j’ai commencé à m’intéresser à la mécanique. Je trouvais cela passionnant de découvrir comment fonctionnait un moteur, comment les rouages s’emboitaient et comment les liquides cheminaient. Bref, j’étais fasciné. En bon texan, papa nous appris à nous servir d’une arme à feu. On sortait de Belton, partait à la campagne où on s’entraînait sur des canettes.

Steven parti pour l’Université de San Francisco en 2024 afin de poursuivre ses études. Maman avait essayé de le persuader d’aller à Dallas, mais il s’obstinait pour San Francisco, argumentant la spécificité de certains professeurs. On l’a accompagné en Californie, faisant un peu de tourisme au passage. Comme je venais d’avoir mon permis de conduire, mon père me laissa le volant pour le retour, rendant le trajet moins morose, mon frère me manquait.

Dès lors, je passai beaucoup de temps avec papa au garage après les cours, l’aidant pour des petits travaux. L’entente n’était pas toujours parfaite au vu de nos caractères, mais nous nous en accommodions tous les deux. Plutôt silencieux, mes incessants bavardages l’exaspéraient tandis que ses blancs, m’étaient pénibles. Contre l’avis de ma famille, j’ai passé le permis moto, ils trouvaient que les deux roues était trop dangereux. Mais moi, j’aimais cette sensation de liberté que me procurait cette conduite.

C’est également à cette époque que je me suis découvert un talent pour le dessin. Noircir une feuille de papier était extrêmement satisfaisant et apaisant. Au début, mes esquisses n’étaient pas terribles mais au fil du temps, j’ai pris le coup de main et au final, j’étais assez satisfait. Maman était fan, mais j’étais bien conscient que sa partialité était douteuse.

Mes études obligatoires terminées, diplôme de fin d’études en poche, c’est tout naturellement que je me suis lancé dans un apprentissage de mécanicien. Les hautes études, ce n’étaient pas pour moi.

Pré-Apocalypse
Mes études se sont bien passées, même si je n’avais pas les meilleures notes concernant la théorie. J’étais bien plus doué pour la pratique. Et pour la première fois de ma vie, j’étais content d’aller en cours, afin d’apprendre mon futur métier, d’avoir l’impression que j’apprenais quelque chose qui allait me servir pour mon avenir. Mon cercle d’amis s’est étendu sensiblement, les soirées estudiantines se sont multipliées, les premières filles ont fait irruption dans mon horizon. C’était vraiment de très bonnes années, baignées d’une insouciance parfaite. Je vivais toujours chez mes parents et bossais avec mon père.

J’ai obtenu mon diplôme de mécanicien à 21 ans. Heureux comme un pape, je me pavanais devant mon frère qui était toujours aux études dans son Université en Californie. Il revenait à Thanksgiving et pour Noël afin de passer les Fêtes en famille.

Betty fut ma première vraie copine avec qui je suis resté presque deux ans. Petite nénette blonde et pétillante qui m’a bien fait comprendre qu’il était temps que je quitte le confort du nid familial. Je me suis installé proche du garage, dans un petit locatif. J’entrai de plein pied dans la vie active mais bossais toujours avec mon paternel qui gardait un œil attentif sur mon boulot jusqu’au jour où il estima que j’étais capable de voler de mes propres ailes. Il décida de partir en vacances et emmena sa femme en seconde lune de miel à Hawaï. Je fus seul, aux commandes de notre entreprise familial, pendant trois semaines. Et j’ai adoré ça. L’indépendance de pouvoir gérer mon temps comme bon me semblait, était formidable. Même si au début, c’était franchement du grand n’importe quoi. Je me suis retrouvé à faire de l’administratif jusqu’à deux heures du matin et à accueillir mon premier client six heures plus tard. J’ai vite compris qu’il fallait une certaine rigueur et organisation. Fin de la troisième semaine, peu avant le retour de mes parents, j’étais au point, ayant fait les ajustements nécessaires. Toutefois, je n’étais pas mécontent de revoir le paternel reprendre les rênes.

En 2031, Steven termina ses études et décida de rester à San Francisco où il avait décroché un boulot intéressant en neurosciences. Je ne savais même pas en quoi cela consistait concrètement. Je pris quelques jours de congé pour lui rendre visite. Durant mon séjour, il m’avoua vivre avec un homme. Je compris vite qu’ils formaient un couple. Un peu surpris mais nullement choqué, je ne leur souhaitais que du bonheur. Toutefois, Steven me fit promettre de ne rien dire aux parents, il voulait l’annoncer lui-même, ce en quoi je consentis. Mon frère présenta David à la famille quelques mois plus tard. Mon père grinça des dents durant quelques minutes, puis sous le regard sévère de ma mère, accepta le fait.

Pour ma part, j’avais rencontré Kathryn lors d’une fête, une jolie rousse aux yeux émeraude. J’avoue que j’avais bien accroché avec elle et me voyais déjà marié avec trois gosses. Elle bossait en tant que puéricultrice à la garderie du coin. En 2033, on décida d’habiter ensemble et de faire un petit bout de chemin ensemble. Je dois dire que ça marchait plutôt bien.

Papa me laissait de plus en plus de liberté au garage et s’offrit un horaire allégé, profitant de son temps libre pour pêcher, tandis que maman avait également levé le pied et travaillait à 60%. Ils décidèrent de vendre la maison pour en acheter une plus petite, n’ayant plus la nécessiter de tout cet espace vide. Mon paternel gérait essentiellement la paperasse, me soulageant de l’administratif qui n’avait pas ma préférence.

A noël 2033, nous étions tous réunis autour d’une immense dinde, préparée pour l’occasion. Ces quelques jours furent fantastiques et restent un des meilleurs souvenirs de ma vie. Steven avait demandé David en mariage à la grande surprise générale. Maman avait même écrasé une petite larme. Kathryn m’avait lancé un regard sombre, m’interdisant d’imiter mon frère. De toute façon, ce n’était pas encore au programme.

31 Mars 2034
Kathryn et moi, on était devant la télévision. On venait de commander une pizza et on regardait les infos. On a été saisi par la violence du flash, sans vraiment comprendre ce que l’on voyait. Le commentateur fit référence à un fait similaire, datant de 2012 où un homme avait attaqué un sans-abri. Nous en avons longuement parlé après la diffusion, faisant quelques recherches sur internet. J’avais également appelé Steven qui habitait sur la côte ouest des Etats-Unis, mais il n’avait même encore vu la nouvelle et m’avait ri au nez, m’invitant à faire une partie en ligne de jeux vidéo pour dégommer des zombies. J’avais accepté, passant le reste de la soirée à tirer sur des morts vivants tout en plaisantant grassement sur le fait divers.
Semaine 1
De nouveaux cas d’attaque, similaires à ceux du 31 mars furent relatés. J’éprouvais un certain malaise à lire les notifications qui cessaient d’arriver sur mon téléphone. On ne parlait plus que de ça. Dès qu’on allumait la télévision, on tombait sur des développements concernant ces agressions. Chacun y allait de sa petite théorie. L’insouciance du premier soir était bien loin. Durant cette semaine, nous sommes allés dîner chez mes parents puis chez ceux de Kathryn. Personne n’était serein et le sujet était au centre de l’attention. Même si les évènements étaient loin de chez nous, une appréhension terrible me tordait les entrailles. Cela se passait dans notre pays. Je scrutais la toile, à la recherche de la moindre information mais il y avait tellement de suppositions que je me perdais dans les différentes hypothèses. J’ai demandé à Steven et à son mari de venir à la maison, le temps que les choses se tassent. Mais ils refusèrent, m’assurant que ce qui se passait à Los Angeles ne pouvait atteindre San Francisco. Même au garage, quand les clients arrivaient, nous parlions de ça avant d’en venir aux problèmes de leur véhicule.
Semaine 2
Par précaution, Kathryn avait commencé à faire des provisions, les entassant au garage. Je me moquais gentiment d’elle pour palier à la peur qui montait progressivement en moi au fil des jours. Les quarantaines n’empêchaient pas la propagation du virus. Je sommai Steven de rentrer au Texas mais le couple ne pouvait plus quitter la Californie.

Je continuais de travailler mais n’ouvrais plus le rideau de fer, préférant recevoir les clients dans le petit bureau attenant à l’atelier. Je ne souhaitais pas qu’ils voient les réserves. Je rendais visite tous les jours aux parents, leur apportant quelques victuailles et leur demandais de ne plus sortir, le temps que les choses se calment.

Le soir, je retrouvais Kat à l’appartement, on essayait de comprendre d’où venait ce mal et surtout comment y échapper si par malheur, il arrivait à nos portes. Je ne pouvais concevoir que nous pouvions être touché par cette épidémie, je ne voulais pas y croire malgré toutes les images qui tapissaient nos écrans et ce qui pouvait se lire dans la presse.
Semaine 3
Nous avons quitté l’appartement au profit du garage où j’ai accueilli nos parents respectifs. Tous les jours, j’envoyai des messages à Steven, mais je n’ai jamais reçu de réponse.

J’occultai les fenêtres et barricadai les différentes portes, sous les conseils de mes aînés, laissant l’accès libre à l’issue de secours. Des coups de feu résonnaient de plus en plus souvent aux les alentours. Tout le monde était paniqué et le chaos faisait rage dans le voisinage. Les vidéos postées sur le net, étaient toutes pareilles et ne montraient que pillages ou scènes d’horreur de massacre. Je ne pouvais pas comprendre ni accepter ce que je voyais. C’était irréel. J’avais beau visionner en boucle les diverses images, je ne parvenais pas à me dire que ce qui défilait sous mes yeux, était la réalité.

Puis, ce fut le néant. Plus aucun accès à internet, ni aux informations ce qui me rendait encore plus anxieux, n’ayant plus aucun moyen de savoir ce qui se passait ailleurs.
Semaine 4
Calfeutré dans le garage, je sortais que très rarement pour récupérer quelques denrées aux alentours. L’armée était arrivée, découvrant notre retraite. Ils nous ont ordonné de rester à l’intérieur après nous avoir examiné de façon sommaire. Kat et moi faisions régulièrement des aller – retour à la maison, pour récupérer quelques vêtements. Ma mère n’avait plus suffisamment de médicament contre son diabète. Nous nous risquâmes à pousser jusqu’au poste sanitaire qui avait été monté par les militaires où ma mère fut prise en charge. Je ne l’ai plus jamais revue depuis.

Tous les jours, j’allais voir si je pouvais avoir quelques nouvelles, mais la réponse était toujours la même. Elle avait été conduite dans un hôpital dans le sud, je serai informé de son état dès qu’ils en sauraient plus. Je pus lire l’exaspération dans les yeux du personnel soignant et me vis éconduit fermement, ils avaient d’autres chats à fouetter que de se soucier de l’état d’une vieille dame. Qu’importait leur énervement, je revins systématiquement le lendemain. Au bout du cinquième jour, ils ne me répondirent plus, ils étaient totalement débordés.

À Partir de la Semaine 5
Je passai par toutes sortes d’émotion. Parfois pris d’une profonde tristesse, me rendant totalement aphasique pour glisser vers une colère terrible qui me poussait à prendre des risques inconsidérés. Suivait souvent une fausse europhorie incontrôlable due à une trouvaille inespérée.

Il était de plus en plus difficile de se déplacer en raison des pilleurs et de l’armée qui tentait de garder un semblant de contrôle, ce qui était totalement illusoire. Kat et moi décidions de faire une sortie avec comme destination le centre commercial. Je voulais récupérer une arme, des vivres et autres produits de premières nécessités, comme des bandages ou des pansements. Les parents de Kathryn essayèrent de nous en empêcher mais nous étions bien décidés à sortir.

Le trajet pour aller fut relativement facile, nous engouffrant dans un véhicule abandonné à un pâté de maison de notre position. Rares étaient encore les gens dans les rues, encombrées de voitures vides. Sur l’immense parking, je fus surpris de ne voir, au lointain, qu’une ou deux personnes errer entre les véhicules. Elles semblaient perdues sans aucun but où aller.

Délaissant ces pauvres bougres à leurs propres existences, nous avons arpenté les artères, jonchées de détritus en tout genre du Mall. Certaines vitrines avaient volé en éclat, les rideaux de fer avaient tout simplement été arrachés ou soulevés. Nous savions exactement ce que nous cherchions et où se trouvaient les commerces convoités. Rapidement, nous fîmes le tour des échoppes et nos sacs furent emplis à la hâte. Nous avons croisé quelques personnes avec qui nous avons échangé des regards apeurés ou, à l’inverse, agressifs. Des sons et des cris étranges nous parvenaient des étages inférieurs, mais je n’étais pas suffisamment curieux (ou courageux) pour aller voir ce que c’était, préférant suivre scrupuleusement notre plan initial. L’armurerie avait déjà été largement visitée mais nous avons pu trouver, dans l’arrière-boutique, deux pistolets avec la munition correspondante et un fusil. Ce dernier a été laissé sur place, car aucune cartouche n’était visible. Nous avons rebroussé chemin et c’est là que nous avons rencontré notre premier marcheur. Solitaire, il errait dans une vitrine, se cognant à toute sorte d’objets abandonnés.

Figé, sous l’emprise d’une profonde terreur, je ne pouvais détourner mon regard de cette abomination. La peur et la stupéfaction formaient un cocktail nauséeux au fond de mon estomac. Kathryn me tira le bras, me forçant à retrouver l’usage de mes jambes. Dans la voiture, il me fallut plusieurs minutes pour comprendre ce que je venais de voir. Dans un état second, je retournais au garage où je ne trouvais que difficilement les mots pour expliquer l’impensable.

Rester en ville devenait de plus en plus précaire, les morts vivants hantaient désormais les rues. Ils étaient de plus en plus nombreux. J’avais pu assister, depuis le toit du garage, à la mort d’une femme, engloutie par ces créatures. Je suis resté statique, observant, comme une mégère au pied de l’échafaud, comment la mort a bouffé son corps. Médusé par cette vision, sans pouvoir détourner le regard, je restais là, cloué sur place par une curiosité malsaine. Le besoin de savoir, au prix d’une vie humaine. Je me berçais dans des paroles fausses, me faisant croire que je n’aurais rien pu faire pour la sauver. Toujours du haut de mon mirador improvisé, je pus voir comment ces choses naissaient. Joe, un jeune délinquant, connu de tous dans le quartier, se fit mordre et parvint à déjouer la vigilance des créatures, se réfugiant dans l’immeuble face au mien. Après quelques heures, je vis sa silhouette adopter la même démarche que ceux de la rue.

Suite à une attaque particulièrement violente de la part de pillard, nous avons dû fuir le garage, qui était dès lors, la proie des morts. Entassant un maximum de vivre, nous nous sommes enfuis à bord de voitures encore en état de marche que papa et moi avions préparées, juste « au cas où ». Je pris tout ce que je pus en outillage, cachant le reste, espérant pouvoir revenir plus tard. Nous sommes sortis de la ville, pour nous réfugier dans une grange abandonnée où nous avons été recueillis par le fermier et sa femme.

La chaleur était suffocante en juillet, entrecoupé par de violents orages, emplissant l’air d’une moiteur poisseuse. L’eau était notre principal souci, même si le lac était à une vingtaine de kilomètres. Les trajets étaient dangereux et pas seulement à cause des rôdeurs, mais également en raison des pillards.

De plus en plus de personnes nous rejoignaient, fin août nous étions une vingtaine de personne et il devint évident que nous ne pouvions plus rester là. Le père de Kat pris les choses en main et s’improvisa leader de notre groupe. Il fut décidé de tenter de rejoindre les berges du lac pour s’installer dans les lodges du camping. Je restai discret, préférant préparer les voitures qui nous conduiraient jusqu’à notre destination.
Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A

Matthew Reyes

Matthew Reyes

Sam 20 Juil - 19:18

Survie Post-Apocalypse
Récit d'Après la Tempête :
Septembre 2034 : Les champs sont envahis par quelques cadavres ambulants, les barbelés les empêchent d’atteindre la maison principale, mais pour combien de temps encore ? Je n’arrive toujours pas à accepter l’idée qu’il s’agisse de zombies, comme diablement à mes jeux vidéo. C’est tellement difficile à croire. Je passe de longues heures, juché sur le toit de la grange à les observer, à les dessiner, à essayer de comprendre leur mode de fonctionnement. Evidemment que j’ai vu ces vieilles séries, tout comme les nouvelles, mais là, ce n’est plus de la fiction, c’est bien réel. Je suis terrifié, ne sachant pas si je vais être capable d’évoluer dans ce nouveau monde. Les rares courses que j’effectue, se déroulent bien, voyant de loin ces silhouettes marcher sans but sur la route, sans devoir les affronter. Je ne suis même pas sûr d’avoir suffisamment de cran pour en tuer un définitivement.

Lors des sorties, j’avoue éprouver du plaisir à me servir impunément dans les magasins. Je garde ces mauvaises pensées pour moi, mais ça m’amuse, sauf quand il y a des rôdeurs cachés dans l’arrière-boutique. Nous avons commencé par piller les commerces se trouvant autour de nous, puis nous avons visité les fermes voisines qui se sont révélées fructueuses. Les réserves des gens de la terre sont considérables. Autant je trouve satisfaisant de prendre tout ce qui me plaît dans les magasins, autant entrer dans les maisons, me procure une sensation d’intrusion. Je me dis, pour apaiser ma conscience, que les morts n’ont plus besoin de tout ça.

Harold et Lucy, la quarantaine bien tapée, un couple de Belton travaillant dans l’immobilier, sont bien plus courageux et sont partis à plusieurs reprises pour apprendre à les éliminer. Ils ont réussi à en tuer deux mais il paraît que c’est vraiment difficile. Je devrais les suivre, prendre exemple sur eux et apprendre. Patty, une fille de ma promo, est partie, je me demande où elle a trouvé le courage pour s’aventurer seule. On a essayé de la retenir, sans y parvenir. Elle veut aller à Dallas pour retrouver son père. Je ne pense pas que ce soit une idée de génie.

Notre groupe se compose essentiellement de personnes ayant fui Belton, on se connait tous plus ou moins de vue, la ville n’est pas si grande que ça. L’eau commence à manquer, on est une trentaine, ça fait beaucoup. C’est le vieux Charly, le proprio du Dead Fish Grill, qui a suggéré d’aller se poser au bord du lac, argumentant sa proposition à l’aide d’une carte de la région. L’accès direct à l’eau est la principale raison, tout comme les bungalows tout équipés. Les installations sont modernes, construites récemment et la saison n’avait pas encore commencé lors du début de l’épidémie. Son idée est accueillie et acceptée à l’unanimité. Dean, mon pote d’enfance et Heather, une trentenaire qui tenait un petit commerce de fleur, ont joué les éclaireurs et ont trouvé une route plus ou moins dégagée. Ils nous ont raconté ce qu’ils ont vu et la décision a été prise, de bouger au plus vite, avant l’hiver. Mis à part quelques rôdeurs, la zone est libre.

Cinq voitures, une camionnette et deux motos pour trente-deux personnes, ça va le faire. On a tout vérifié avec papa, grâce aux outils trouvés dans une station-service, tout comme l’essence siphonnée sur les divers véhicules abandonnés. Dean, et moi, on va prendre les deux roues, pourvues de caissons de rangements avec lesquelles nous sommes venus. Je préfère les bécanes, nettement plus maniables, l’inconvénient c’est le bruit qu’elles font, attirant dangereusement l’attention.

Octobre 2034, le déménagement s’est plus ou moins bien passé. On a malheureusement perdu une voiture avec cinq personnes à son bord. Le conducteur a percuté un petit groupe de marcheur, sortis de la forêt, certainement attirés par les moteurs. Il a perdu le contrôle du véhicule et a fini sa course dans le bas-côté. Personne ne s’est arrêté, même si on avait voulu, on ne pouvait pas. Les rôdeurs les avaient déjà encerclés. Je n’ai pas vu le reste, je devais me concentrer sur ma propre conduite. Mais peut-être que je ne voulais pas voir, pas savoir. La réalité de la mort et des dangers, me préoccupent et me font terriblement peur. Va-t-on devoir vivre désormais ainsi ? J’en parle à Dean et à Kat qui eux aussi sont terrorisés.

Je sais que nous avons ou allons tous perdre des amis, des parents, des personnes qui nous sont proches. Je ne sais pas où est ma mère, si elle est encore en vie ou pas. Ca me torture l’esprit, me déchire les entrailles, mais je ne peux pas, je ne dois pas, rester sur ces pertes. Il faut avancer, pour nous, pour le groupe, pour moi. Je n’ai jamais été confronté à la mort, je n’ai pas eu à pleurer un parent, je dois apprendre sans vraiment savoir comment m’y prendre.

Troisième semaine d’octobre 2034 : Le site est parfait, délimité par des barrières, soutenues par une végétation dense, suffisamment efficaces pour retenir les rôdeurs. Le lac nous offre un peu de nourriture, mais pas suffisamment pour tout le monde et de l’eau que nous faisons bouillir après l’avoir filtrée. La superette du camping est vide, on a pris tout ce qu’on pouvait, il va falloir explorer les environs.

Il est prévu de renforcer et surtout d’occulter nos habitations, de créer un portail unique afin de réguler les entrées et les sorties. Le projet comporte seulement les quatre bungalows habités, le reste, les grandes étendues d’herbe ne seront pas englobées, le travail serait bien trop colossal. Je ne fais pas partie des têtes pensantes, n’ayant pas ce genre de compétences. Je m’occupe des voitures et de maintiens en état de marche les différents générateurs. Je bidouille, j’apprends sur le tas. Ils ne sont utilisés qu’en cas d’extrême urgence pour l’infirmerie. Ca me plaît bien d’enrichir mes connaissances, malgré le contexte.

Dean et moi, on s’arrange pour faire équipe lors des sorties. Il est doué au tir et moi, plus habile pour dénicher les composants pour les voitures. Mais pas que, j’aime fouiller, essayer de deviner où on pourrait récupérer des denrées alimentaires et autres objets demandés par les membres de notre groupe. La peur est présente, je ne peux le nier mais elle me transcende dès que je mets un pied dehors, elle fait naître l’adrénaline qui me pousse à devenir aventureux, c’est paradoxal mais j’apprécie de plus en plus les sorties. C’est grisant mais c’est un jeu terriblement dangereux où la moindre erreur se paye par la vie.

Kathryn est toujours à mes côtés, mais les sentiments s’effritent lentement. On ne voit pas les mêmes choses, notre rythme de vie n’est plus le même. Elle se consacre beaucoup aux autres, tandis que je préfère la compagnie de ma boîte à outils ou celle de Dean avec qui je partage mes opinions. Sans omettre, nos nombreuses escapades qui nous rapproches. Kat ne cherche même plus à me dissuader de sortir.

Un groupe de chasseur est né pour nourrir le groupe. Je suis content d’avoir déjà ma « spécialité ». Traquer les bestioles, c’est vraiment pas mon truc. Même si je suis reconnaissant de pouvoir avaler un peu de viande, j’ai dû mal à abattre un animal. C’est débile, surtout dans un monde où les morts se relèvent et où il faut lutter chaque jour pour sa survie. J’y serai peut-être contraint un jour, mais le plus tard sera le mieux.

La vie s’organise bien, tout le monde a trouvé sa place. On s’entraide, on parle beaucoup, on réapprend à vivre, différemment.

Fin novembre, je suis de sortie. L’air s’est rafraîchit et nous cherchons des vêtements, des couvertures et évidemment de la nourriture et des médicaments. Il faut pousser plus loin, en évitant soigneusement la ville de Belton. Je brûle de retourner au grand centre commercial, mais mon père me l’interdit en raison du danger et de la distance. En compagnie de mon pote Dean et d’autres membres de l’expédition, on s’est posé sur une colline, le temps d’une pause. Je regarde les rôdeurs s’agglutiner, formant un essaim grouillant. C’est bizarre cette façon de se rassembler, je n’avais jamais vu ça auparavant. On a rapporté le fait au camp sans savoir si cette information pouvait être importante.

Décembre 2034, les travaux sont enfin terminés. Des palissades sommaires entourent les maisons. On s’est servi du petit entrepôt du site, qu’on a démonté pour récupérer les matériaux nécessaires. On est de plus en plus nombreux, si ça continue, il va falloir penser à trouver un nouveau camp. Peut-être que la solution va venir de cette délégation d’un autre clan, bien plus grand, qui nous a approché. Papa m’a dit que des pourparlers sont engagés quant à l’échange de denrées. Peut-être même que l’on pourrait les rejoindre ?

Noël approche et malgré la situation, certaines personnes ont décoré sommairement les cottages, donnant un petit air festif à notre retraite. Nina, notre chasseur, a réussi à chopper un sanglier, ça nous a fait un beau réveillon.


Récit des Nouveaux Prémices :
Fin janvier 2035. On se prépare à déménager, on va rejoindre les gens du Barrage, plus au sud, au bord de la San Gabriel River. Je dois ramener un maximum de voiture au camp pour le transport de toutes les personnes, de nos vivres et nos effets personnels. J’ai pensé prendre un bus scolaire mais même aux abords de l’école, j’en ai pas trouvé. J’ai rempli un maximum de jerrican, en siphonnant chaque voiture que je croise. Dean m’accompagne lors des raids, on ressemble à deux garçons séchant les cours. On chahute, silencieusement, on s’envoie des vannes en murmurant. J’adore ces moments de liberté totale même si la mort à nos côtés. On a poussé jusqu’au mall mais on a dû rebrousser chemin, il est totalement infesté. Toutefois, je récupère mes outils, ceux que j’avais planqué au garage.

On part le 15 février, abandonnant le lac Belton et ses environnements. J’en suis presque un peu nostalgique, me faisant charrier par Kat et Dean. Lorsque les moteurs démarrent, j’ai l’impression que l’on va attirer tous les rôdeurs de l’état, même s’il me semble un peu moins nombreux depuis quelques semaines, mais ça ne doit être qu’une impression. Peut-être que je commence à m’habituer à leur présence.

Théoriquement, on met moins d’une heure pour arriver au Barrage mais vu l’état des routes, c’est bien plus compliqué. Il est décidé de faire quatre groupes de trois voitures qui se suivent à une dizaine de minutes d’intervalle. Et nous, les motos, on fait les aller – retour pour sécuriser la route. Les neuf premières voitures sont arrivées à bon port, il ne reste plus que le peloton.

Je rebrousse chemin, Dean dans ma roue. Alors que nous traversons une forêt, nous sommes obligés de nous arrêter à bonne distance, des planches et des branches ont été déposés sur la chaussée. Ce n’était pas là, il y a moins de dix minutes. Affolé, nous évaluons le temps de passage du dernier convoi lorsque nous apercevons au loin la voiture de tête. Puis tout bascule, tout va trop vite. Des hommes armés jusqu’aux dents sortent de la forêt et mettent le véhicule en joue qui s’arrête devant le rempart de branchages. Nous sommes trop loin pour distinguer correctement les traits des visages mais les intentions des assaillants sont extrêmement claires. Des coups de feu résonnent et nous ne pouvons qu’assister au massacre. Sur le moment, je ne me souviens plus de qui se trouve dans les véhicules. Je suis totalement abasourdi et horrifié, je voudrai aider mais je sais que les autres sont bien trop nombreux. J’assiste, impuissant à la tuerie. Les nôtres ont beau riposter, les pillards sont en surnombres. Ils ne veulent pas d’otage, ils veulent uniquement les véhicules et ce qu’ils contiennent. Dean tente un tir et touche un homme proche de la barrière végétale. Je l’imite mais ne touche personne. Des cris et de nouvelles salves de tir sont essuyés. Dean me crie des instructions, nous devons partir au plus vite. Remontant sur nos motos, nous opérons un demi-tour. Alors que je suis en pleine accélération, j’entends une détonation dans mon dos, suivie d’une douleur terrible irradier mon épaule gauche. Le souffle coupé, je rassemble toute ma concentration et mes forces pour rester sur la bécane et ne pas succomber à la souffrance.

Parvenu au Barrage, je m’écroule avant même d’avoir pu arrêter le moteur, englouti par le néant. J’ai vaguement conscience de la voix de mon ami. Lorsque je me réveille, j’ai l’impression que mon épaule est emprisonnée dans un étau de douleur. Dean est là, tout comme Kat, ils ont l’air soulagé.

Je sors de l’infirmerie quelques semaines plus tard. Nous avons perdu onze personnes, dont mon père qui fermait la marche. Le chagrin me tombe dessus et je m’enferme dans ma tristesse. Kat et Dean m’offrent leur soutien mais c’est dur, ils sont d’une grande aide, restant à mes côtés. Et pourtant, je me sens si vide, il me manque tant. Je le revois encore à Belton, me serrant dans ses bras et ébouriffant mes cheveux, juste avant le départ. Ses mots qui me sermonnent car je ne porte pas de casque.

Il me faut quelques semaines pour que mon chagrin s’apaise. Je découvre mon nouvel environnement qui ne diffère pas beaucoup de celui que nous avons abandonné. Il est nettement plus grand et plus structuré. Ils ont établi une véritable hiérarchie et une sorte de conseil restreint. Faut dire que l’on doit être environ 80 personnes. Ca a l’air de marcher assez bien. Ils se sont lancés dans l’agriculture en construisant deux serres. Par contre, nous vivons dans des caravanes ou des campers. Dean s’est arrangé pour que l’on soit tous les trois.

Fin mars, je reprends lentement du service et fais la connaissance de Jimmy, un gars d’environ 45 ans, mécano comme moi. Je l’aide dans ses diverses réparations, retrouve une certaine stabilité auprès de lui. J’apprends qu’il a perdu sa femme et sa fille en venant ici. Sa gamine n’avait pas 10 ans. Alors parfois, quand la mélancolie nous submerge, on se retrouve près du lac et on boit un verre en évoquant quelques souvenirs du passé.

Dean s’est lancé dans un programme de rééducation intensif de mon épaule. Il veut que je reparte en patrouille avec lui. Quant à Kat, c’est plus compliqué, elle n’a plus de pilule, nous devons faire attention, je ne veux pas d'un enfant pour l'heure et surtout pas dans ces conditions alors qu’elle, elle se dit prête à donner la vie. Une dispute sérieuse éclate et quelque chose en moi se brise.

31 mars 2035. Ca fait un an que tout ce merdier à débuter. Un an que nous réapprenons à vivre avec ce qui reste, à nous battre contre les morts et contre les pilleurs. Une messe est célébrée avec le Père Jackson. Quelques rares bougies sont allumées dans la plus grande discrétion. La veillée n’a pas duré, les gens sont retournés assez rapidement chez eux.


Récit de la Seconde Apocalypse :
Mai 2035, je suis rétabli, même si parfois mon épaule me fait mal. Ca arrive surtout lorsque le temps change. Il me manque encore de la force mais ça devrait revenir avec le temps et un peu d’entrainement. Jimmy a ramené un tracteur et essaye de lui rendre une seconde jeunesse, il me fait rire avec ses projets. Kat et moi, nous nous sommes séparés d’un commun accord, je crois qu’elle lorgne le nouvel arrivant, David. Elle vit désormais dans une autre caravane avec une fille de son âge.

Fin mai 2035 : On a repris nos expéditions avec Dean et ça me fait un bien fou de sortir à nouveau. Visiblement, je ne suis pas fait pour être sédentaire. Sentir le vent dans ma tignasse, les rigolades avec mon pote et l’adrénaline qui coule à flot dans mes veines, tout ça, ça m’a terriblement manqué.

La topographie de la région est d’une monotonie affligeante. Tout est plat par ici, y’a rarement une colline ou l’on peut se poster pour observer les alentours. Jimmy m’a demandé plusieurs composants que je m’efforce de trouver sur les voitures abandonnées. On a poussé jusqu’aux portes de Taylor sans pouvoir entrer dans la ville en raison de trop nombreux macchabées. On est resté en périphérie afin de visiter quelques centres commerciaux. Les denrées se font rares, tout a été pillé ou est infesté de marcheur. Il faut prendre de plus en plus de risque.

On s’est offert une pause, sur le toit d’un Diner pour déguster une canette de soda tiède et un peu éventée, la seule qu’on a trouvée. Mais se poser, ne serait-ce que quelques minutes, à l’extérieur, sans devoir être sur le qui-vive, ça fait du bien. C’est là qu’on a vu le premier coureur. Au début, on ne l’a pas remarqué, c’était juste une horde d’une cinquantaine d’individu qui est passée devant nous, emplissant la route de râles et de raclement de pieds. Immobile et accroupis derrière le muret du balcon, on a vu débouler une camionnette de nulle part. Ils étaient trois occupants, cherchant très certainement quelques vivres, tout comme nous. Ils sont tombés nez à nez avec la masse grouillante, incapable de faire demi-tour. C’est à ce moment-là, sous nos yeux ébahis, qu’un marcheur s’est détaché de la horde et s’est mis à courir pour contourner le véhicule. La vitesse de l’attaque était impressionnante. Je me suis assis, dos au mur, le souffle court. Des questions ont empli ma tête que j’ai tournée vers Dean. L’incrédulité brillait au fond de ses prunelles, tout comme les miennes. On a attendu, on est resté des heures sur la terrasse, n’osant plus descendre même si la horde était passée depuis longtemps. A la tombée de la nuit, nous nous sommes enfermés dans le diner, à l’étage supérieur, barricadant l’escalier à l’aide des tables et des chaises. On a passé la nuit, collés l’un à l’autre, la peur au ventre, chuchotant sans cesse les mêmes interrogations. Le lendemain, après moult précautions, on a repris les motos et on est rentré directement au Barrage où on a tout raconté de ce que nous avons vu.

Une assemblée a été prévue, des informations doivent nous être transmises d’après ce que j’ai pu obtenir auprès de Jimmy. Un nouveau survivant est arrivé hier, porteur d’importantes renseignements d’après les rumeurs qui circulent sur le camp. Je suis curieux et il me tarde de savoir de quoi il retourne.

Rassemblé, on se tait pour entendre ce que les dirigeants ont à nous dire. Notre rencontre avec les coureurs est contée, créant une vague de murmures, constituée de questionnements. Puis vient la suite, repoussant les frontières de l’horreur encore un peu plus loin. Il paraîtrait que de nouveaux rôdeurs aient vu le jour. Ils ne sortiraient que la nuit et décimeraient tout sur leur passage. On ne peut les voir et agissent uniquement la nuit. Personne ne sait d’où ils sortent et comment ils disparaissent. Dans ce tableau noir, une bonne nouvelle éclaire un peu l’horizon. Il existerait des zones sûres, des sites où il serait possible de vivre plus sereinement. Des mises en garde sont émises et des interdictions sont posées concernant les sorties. Je suis complètement sous le choc. Autour de moi, les visages sont graves, certains baignés de larmes. C’est un énorme coup de massue et l’optimisme relatif du camp chute drastiquement. Pourtant tout n’est pas perdu, l’éventualité que des Safe Zone existent, m’offre une lueur d’espoir.

Nous nous retrouvons, avec Dean dans notre caravane, à nouveau en proie à de multiples questionnements et discutons jusqu’à tard dans la nuit. Nos sorties vont être plus difficiles et nous allons devoir redoubler de vigilance. Nous évoquons également la possibilité de trouver ces fameuses Safe Zone, mais nous n’avons aucun indice de la direction à prendre.

Fin août 2035 : De nouveaux survivants ont rejoint le Barrage, apportant des nouvelles des Safe Zone avec nettement plus de précision. Il y en aurait une dans le sud de Houston. Dès lors, des divergences naissent concernant un potentiel départ ou non. La gestion du camp et le partage des vivres sont également mis en cause. Pour ma part, je ne prends pas parti, préférant écouter et observer puis en discuter tranquillement avec Dean à l’abri des oreilles indiscrètes. Il est clair que le camp va imploser. La belle entente d’antan est révolue. Trois clans se distinguent très clairement, ceux qui veulent rester, ceux qui veulent partir vers le sud, rejoindre Houston et les indécis. Nous faisons partie de la deuxième catégorie. Les discussions n’en finissent pas, je suis sur les nerfs, excédés par l’ambiance néfaste qui s’installe au fil des jours.

Le 29 novembre 2035, Dean et moi quittons le Barrage en compagnie de neuf autres personnes. Grâce à nos multiples sorties, nous avons préparé notre départ en toute discrétion. Nous ne fuyons pas, nous n’avons plus les mêmes objectifs que ceux qui veulent rester. Nous avons trouvé de l’essence que nous avons caché dans une maison abandonnée, ainsi que quelques vivres et des armes chapardées au fil des semaines. Deux voitures ont été réparée durant le mois de septembre et octobre avec la complicité de Jimmy qui fait partie du groupe.

Je suis heureux de me retrouver sur les routes malgré la dangerosité de l’expédition. La nervosité dû à ce départ se bat en duel avec l’exaltation de peut-être trouver enfin un havre de paix. Dean et moi ouvrons la route. Nous nous sommes munis de talkie et communiquons régulièrement. Nous empruntons uniquement des routes secondaires qui sont bien plus praticables que les grands axes. Nous passons la nuit dans une maison et dormons à l’étage tout en maintenant des tours de gardes. Le lendemain, nous atteignons la mer après avoir fait quelques détours en raison de la présence d’une horde impressionnante. Nous arrivons bien plus tard que prévu et trouvons refuge, avant la tombée de la nuit, dans une relais routier esseulé. Il a fallu déloger deux marcheurs avant de trouver un peu de repos.

Nos vivres diminuent à vue d’œil, nous devons absolument trouver de l’eau et de quoi manger. Nous poussons jusqu’à la côte où se trouvent de nombreuses maisons de vacances, mais elles sont souvent vides de nourriture. Les rares stations-services que nous croisons ont été pillées, laissant que des miettes. Dans un restaurant, nous retrouvons quelques cannettes de soda qui ont roulé sous les tables. Chaque fois que nous pénétrons dans un nouveau lieu, il faut redoubler de vigilance, fouiller, être sur le qui-vive et assainir le périmètre. Je fatigue, j’ai les nerfs à fleur de peau et mon épaule me fait mal. Le ciel est chargé et il fait froid, vraiment froid.


Mentionnez des moments forts de la survie de votre personnage :
La mort de mon père a été une terrible épreuve. Le fait d’assister à son assassinat en direct, sans pouvoir agir pour lui venir en aide, m’a donné un sentiment de totale impuissance. Les images de cette attaque restent dans mon crâne et tournent en boucle. Dans mes rêves les plus fous, je parviens toujours à le sauver. Mille scénarii ont été rejoués, des millions de « si j’avais fait » sont évoqués dans ma conscience mais la réalité est là et lui ne l’est plus. Ma famille entière a été décimée, je n’ai plus aucune nouvelle de mon frère, tout comme de ma mère et c’est ça qui me bouffe le plus : de ne pas savoir. Ce stupide espoir qui subsiste bêtement, qui me fait croire qu’un jour, ils vont revenir dans ma pauvre petite existence. C’est totalement improbable et idiot de ma part d’y croire encore un peu. Je le sais, mais je ne peux m’en empêcher.

Tout au long de mon parcours, j’ai croisé de nombreuses personnes, certaines m’ont marquée, d’autres se perdront dans l’oubli. L’amitié qui s’est développée entre Dean et moi est assez incroyable. A force de se côtoyer, de partir en expédition, de veiller l’un sur l’autre a fait émerger un besoin de l’avoir à mes côtés où la confiance est inconditionnelle. Il a été mon confident tout comme j’ai récolté ses doléances, sans pudeur ni exagération. En quelque sorte, il a remplacé ce frère que j’ai perdu.


Qu'est-ce que votre personnage a fait pour survivre ?
Lors d’une sortie, j’ai abandonné un mec pour sauver ma peau. On a dû fuir devant une bande de marcheurs. On a couru comme des fous mais il est tombé. Au lieu de rebrousser chemin, j’ai continué, en piquant mon plus beau sprint. Peut-être que si je m’étais arrêté, si j’avais tiré dans le tas, il serait encore en vie, mais peut-être qu’on serait mort tous les deux. Je l’ai entendu appeler mon prénom, il a supplié mais j’ai continué, me haïssant de toutes mes forces. Il a hurlé et puis plus rien alors que j’enfourchai ma bécane. Bien plus loin, je me suis arrêté, j’ai vomi mes tripes, hurler dans la forêt et pleurer, injuriant le Seigneur et toutes les divinités que je connais. Je m’en veux tellement. Aurais-je agi de la même façon s’il s’était agi de Dean ? Je ne le saurais jamais, je me refuse d’y penser.

Equipement Porté :
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Accessoires Pratiques :
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Contenants Personnels :
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Matthew Reyes

Matthew Reyes

Sam 20 Juil - 19:19
Récit d'Arrivée à Houston

Décembre 2035 : Saloperie de pluie qui ne s’arrête pas. Je suis obligé de passer derrière le volant, impossible de prendre les motos avec ce vent, on les a dissimulées dans un parking public. En plus, les pneus de ma deux-roues sont bien usés. Ca serait con de me viander à deux pas du bol de sangria. On est bloqué par une horde imposante, on ne peut aller vers l’Est. Alors on passe nos journées à fouiller chaque maison, chaque bâtiment, en quête de nourriture. On dort peu et on se dépense beaucoup, c’est dur mais on ne lâche rien, s’encourageant mutuellement.

La météo change et on peut à nouveau avancer avec tous les véhicules. La horde s’est enfoncée dans la ville. On longe la plage, nous dirigeant vers Houston que l’on a prévu d’aborder par l’ouest en restant sur le bord de mer le plus possible. On a déniché quelques vêtements, des bonnets et même deux casques pour nous protéger du froid mordant. Mes mains sont abimées à cause de la température, je les ai enveloppées dans des bandes de tissus, sacrifiant deux t-shirts. On a perdu Mike, c’est terrible, c’était le cadet. Il s’est fait mordre par un rôdeur alors qu’il visitait un magasin de souvenir. Tout ça pour une babiole qui brillait. Je suis dégouté et j’en veux à la terre entière. J’essaye d’utiliser cette colère pour avancer le plus possible. Mais il y a tellement d’embuches, de marcheurs, de débris sur la route que les maigres kilomètres que nous avalons chaque jour, me paraissent dérisoires.

Jimmy est à bout de force, il semble malade, une grosse grippe. On s’est assuré qu’il n’avait pas été mordu et ce n’est pas le cas. On se barricade dans une station-service aux portes de Houston pour permettre à Jimmy de se reposer. Dean et moi, décidons de trouver la Safe Zone, puis de revenir chercher nos compagnons.

On laisse tout ce que nous avons aux autres, si tout se déroule comme prévu, nous n’en aurons plus besoin, eux vont devoir tenir le siège. Le ciel est bas et il règne une sorte de calme avant la tempête.

Nous nous mettons en route après un long regard. A moto, nous avançons bien plus rapidement. Houston est en ligne de mire lorsque la neige se met à tomber. Nous nous arrêtons et discutons quelques instants quant à la direction à prendre. Dean redémarre alors que ma bécane cale. Je le vois s’éloigner alors que je m’échigne à faire démarrer cette fichue moto. Le bruit de mes tentatives et de mes nombreuses vociférations, attirent une silhouette qui émerge d’entre les flocons. Terrifié, je regarde le cadavre avancer vers moi lorsqu’enfin la mécanique se décide à fonctionner. Le cœur pulsant à mes tempes, je démarre sur les chapeaux de roue pour quitter la zone. Je parviens à faire quelques kilomètres mais j’y vois de moins en moins bien en raison des flocons qui s’écrasent contre ma visière. Je ne sais pas où est Dean, je ne sais même pas où je me trouve moi-même. La neige recouvre les rues, la conduite devient critique jusqu’au moment où ma roue arrière glisse et m’envoie dans le décor.

Un peu sonné, un genou en vrac, l’épaule douloureuse, je me relève, retire mon casque rageusement et poursuis mon avancée en boitillant, gardant toujours la mer à ma droite. La détermination me hante et repousse la douleur. Hors de question d’abandonner si près du but.


Equipement Porté :
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Accessoires Pratiques :
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Contenants Personnels :
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Matthew Reyes

Matthew Reyes

Sam 20 Juil - 19:52
Voilà, j'ai terminé la fiche, d'avance merci :D
Equipement Porté :
N/A
Accessoires Pratiques :
N/A
Contenants Personnels :
N/A

MJ


Fiche de personnage
Points de RP:
Matthew Reyes Debuba110/0Matthew Reyes Videba10  (0/0)
Etat Mental:
Matthew Reyes Debuba100/0Matthew Reyes Videba10  (0/0)
Destin:
Matthew Reyes Debuba180/0Matthew Reyes Videba10  (0/0)
Réputation:
Matthew Reyes Debuba170/0Matthew Reyes Videba10  (0/0)
Informations scénaristiques:
Blessures:
Tatouages:
Cicatrices:
MJ

Mar 24 Sep - 22:30
Retour Général

Bonsoir Matthew,

Ça y est, le retour est là, il aura été attendu c'est le moins que l'on puisse dire. Je vais donc aller à l'essentiel.

Je ne rajouterais rien quant à mon dernier message sur le salon d'accueil du discord : quand c'est une période compliquée, elle est compliquée de bout en bout.

Toutefois, c'est l'occasion pour moi de mettre en pratique une nouvelle manière d'aborder les fiches de personnage, car j'ai revu mon système de validation (pas dans la forme, mais plutôt dans l'approche et la considération, en somme le fond).

Premier point : rien de spécialement choquant dans l'orthographe, et puis nous faisons tous des petites fautes, je dirais seulement de ne pas oublier les points à la fin des phrases, aie pitié de moi et de ma psychorigidité !

Deuxième chose : Je dois avouer avoir un peu de difficulté avec la narration à la première personne, car elle peut manquer d'immersion ou de vraisemblance, même si je peux comprendre que ce soit une préférence.

Je ne peux que te conseiller, si tu souhaites écrire à la première personne dans tes textes RP, d'éviter les formulations de phrase et les commentaires entrecoupés qui font « dialogue » avec le lecteur. Pour la fiche ce n'est pas grave, mais une fois dans le RP, l'immersion est quelque chose de primordial : uniquement le personnage, sa façon de penser dans la situation, ses actes et ses paroles.

Pour que ce soit tout à fait clair, je prends un exemple qui représente la chose : « Deuxième fils de Beth et Gus Reyes, né à Austin, TX. Eh oui, je suis un vrai texan, un vrai de vrai. »

-> Ici, c'est Matthew qui s'adresse au lecteur puisque ce n'est pas un dialogue, c'est pour ainsi dire HRP et le HRP est prohibé dans les textes RP.

Ma seconde suggestion avec cette méthode d'écriture, c'est d'être attentif à ce que les textes RP permettent toujours aux autres joueurs ou au MJ d'avoir les éléments concrets et factuels, et pas seulement le point de vue biaisé du personnage retranscrit à l'écriture, qui pourrait créer une certaine confusion dans les interactions. Je le dis pour l'avoir déjà expérimenté par le passé : si Matthew voit et vit des choses, la narration RP doit les établir de façon claire et neutre, sans parti pris.

Après lecture :

Au final, hormis l'exemple cité au-dessus, je n'ai pas vu d'autre commentaire, c'est donc bon signe ! Autrement, la fiche est vraiment très bonne, tu as parfaitement su rebondir sur les problématiques de ton premier jet et tu proposes ici un personnage terriblement humain, épais et proche de nous, ce que je vois comme un atout majeur pour un développement totalement libre et intuitif dans le RP, avec une perspective d'évolution énorme.

Il y a pas mal d'explications, quelques petites éditions à faire, mais rien de majeur. Encore navré du temps d'attente, j'aurais plaisir à boucler la validation de cette fiche.
Description Physique

Pour les traits du personnage : les informations ne correspondent pas à la précision attendue, il s'agirait de préciser les traits du visage, s'ils sont fins, sévères, marqués, affaissés ou stricts par exemple. Un adjectif à déterminer. Le reste n'est pas totalement hors sujet, tu peux laisser ce qui est écrit, mais l'adjectif doit être le premier élément clarifié.

Pour la « grosse » cicatrice à l'épaule gauche, tu évoques le fait que l'épaule est sensible, douloureuse aux changements météorologiques et que la force y est amoindrie, cela laisse sous-entendre un handicap dans ce bras mine de rien, qu'est-ce que tu imagines concrètement sur les dégâts que la balle a pu faire ? J'admets avoir du mal à saisir de quoi il en retourne et comment traiter cette particularité, étant donné que cela court sur de nombreux mois, ce n'est pas anodin.
Description Psychologique

Rien à signaler. L'axe de traitement de la psychologie tourne tout de même essentiellement autour de son métier et évoque très peu le reste, je dirais de prêter attention, pour développer Matthew, à ce qu'il soit plus qu'un « simple » mécano qui aime les motos. Alors c'est très bien, je dis simplement que c'est toujours préférable d'avoir d'autres pistes à creuser pour esquiver le risque de tourner en rond avec son personnage, ce qui peut arriver. Qu'il soit davantage que son métier, en somme, un individu complet.
Enfance & Adolescence

Un récit assez sobre qui s'oriente rapidement vers le métier de mécanicien, on sent que c'est ton inspiration première. ^^

Ça rejoint ce que j'ai dit au-dessus, rien à dire autrement.
Pré-Apocalypse

Rien à dire ici encore.

J'apprécie particulièrement la banalité (un mot qui constitue un compliment de mon point de vue) de Matthew, qui a une vie concevable et plausible d'une personne du commun, chose très pertinente pour une histoire pré-apocalypse.
Semaine 1

En soi c'est très bien, je dirais juste un peu léger vis-à-vis du contexte, en ça que les quatre grandes métropoles sont mises en quarantaine dès la fin de la première semaine en raison de l'infestation, cela va donc bien plus loin que des agressions, mais je ne demanderais pas d'édition obligatoire.
Semaine 2

C'est un peu étrange que Matthew se moque gentiment de sa compagne sachant que des états entiers sont perdus au fil de la semaine, c'est une catastrophe absolue pour le pays qui sombre dans la terreur et la mort. Un peu léger, c'est un poil plus embêtant, mais je peux imaginer que Matthew vit une forme de déni ou ne veut pas y croire, donc... je passe l'édition obligatoire.
Semaine 3

Là pour le coup, il n'y a pas de légèreté. Un peu étonnant d'avoir opté pour un garage afin de se réfugier, sachant que c'est très sobre et inconfortable par rapport à une maison, et plus susceptible d'attirer l'attention, mais je ne remettrais pas ça en question.

Par contre, un point m'interpelle, j'aurais besoin de comprendre : pourquoi des coups de feu résonnent dans le voisinage ? Sachant qu'ils sont au sud de l'état, et donc beaucoup moins touchés par les afflux de réfugiés à ce moment-là.
Semaine 4

Tu y dis que Matthew sort rarement, pour chercher des provisions : faut-il comprendre qu'il s'adonne au pillage ? Cela pourrait entraîner des actes de violence graves. Ou alors tu imagines plutôt qu'il va voir ce qu'il peut trouver dans les magasins, mais à ce stade, il serait préférable de plutôt parler d'un ravitaillement organisé que Matthew va récupérer dans les refuges encadrés par l'armée et les bases installées dans les comtés pour englober plusieurs communes par point de gestion. Tu évoques à ce titre un poste sanitaire, qui pourrait faire partie d'une base où Matthew recevait un rationnement pour lui, sa compagne et leurs parents.
À Partir de la Semaine 5

Citation :
Je passai par toutes sortes d’émotion. Parfois pris d’une profonde tristesse, me rendant totalement aphasique pour glisser vers une colère terrible qui me poussait à prendre des risques inconsidérés. Suivait souvent une fausse europhorie incontrôlable due à une trouvaille inespérée.
-> Ce passage semble anodin, mais soulève des interrogations : il s'agit du début du récit, j'imagine que l'épidémie vient d'entrer au Texas, mais je me demande quels types de risque sont évoqués à ce stade ? Quelles trouvailles pourrait-il faire de particulier ?

Citation :
Nous savions exactement ce que nous cherchions et où se trouvaient les commerces convoités. Rapidement, nous fîmes le tour des échoppes et nos sacs furent emplis à la hâte.
-> Compte tenu du fait qu'il s'agit là d'un Mall et qu'il a déjà été pillé de toute évidence, il est important de plutôt dire qu'ils n'ont pas trouvé grand-chose, ce qui est plus vraisemblable pour une 5e semaine de l'épidémie qui a déjà vu peur, pillage et chaos se répandre avant même l'arrivée des morts.

Rien à dire autrement, la mise en scène autour des morts-vivants et les réactions de Matthew sont très pertinentes et parfaitement humaines, j'aime beaucoup.
Récit d'Après la Tempête :

Citation :
Lors des sorties, j’avoue éprouver du plaisir à me servir impunément dans les magasins. Je garde ces mauvaises pensées pour moi, mais ça m’amuse, sauf quand il y a des rôdeurs cachés dans l’arrière-boutique. Nous avons commencé par piller les commerces se trouvant autour de nous, puis nous avons visité les fermes voisines qui se sont révélées fructueuses. Les réserves des gens de la terre sont considérables. Autant je trouve satisfaisant de prendre tout ce qui me plaît dans les magasins, autant entrer dans les maisons, me procure une sensation d’intrusion. Je me dis, pour apaiser ma conscience, que les morts n’ont plus besoin de tout ça.
-> Ce passage peut se concevoir dans les grandes lignes, en revanche, il ne me paraît pas plausible qu'il reste autant de choses dans les magasins comme dans les fermes. Si Matthew peut trouver des ressources dans ses pillages, cela aura forcément été léger et il aura rapidement dû pousser toujours plus loin pour faire quelques maigres découvertes.

Je mets l'accent sur le fait que tu as noté septembre : après l'été, les survivants entrent dans la période post-apocalypse où la survie va dépendre essentiellement de la production, du troc, ou du pillage d'autres communautés. Il n'y a déjà plus grand-chose à trouver dans la fouille des lieux, j'entends bien en termes de ressources essentielles comme la nourriture, les munitions, le carburant et le matériel de soins. Sur ces ressources, les sorties n'auront pas offert grand-chose, surtout pour la nourriture.

Une édition serait bienvenue pour ajuster cette partie.

Citation :
Mais pas que, j’aime fouiller, essayer de deviner où on pourrait récupérer des denrées alimentaires et autres objets demandés par les membres de notre groupe.
-> Pour éviter toute confusion, retirer la mention des denrées alimentaires, devenues rares, trop pour espérer se ravitailler grâce aux sorties.

Citation :
Fin novembre, je suis de sortie. L’air s’est rafraîchit et nous cherchons des vêtements, des couvertures et évidemment de la nourriture et des médicaments.
-> Même chose pour la nourriture, à la limite les médicaments, ça peut se concevoir, même si ils ne peuvent pas en trouver suffisamment pour soutenir le groupe, mettre ses espoirs dans les fouilles ne peut malheureusement aboutir qu'à des déceptions.

Un peu étonnant qu'ils rencontrent leur première horde seulement fin novembre, mais... je l'accepte exceptionnellement, en mettant ça sur le compte de la chance pour Matthew et son groupe, car elles sont présentes très vite après l'invasion du Texas, infestent déjà les villes et migrent dans les campagnes depuis au moins deux mois déjà.

Globalement, peu de rencontres avec les rôdeurs qui n'ont pas particulièrement menacé leur précédent lieu de survie et leur nouveau foyer non plus, c'est ce qui m'embête, car cela manque d'attaque et de danger. Plus encore, le groupe a monté une barricade autour de son camp sans subir d'attaque majeure, c'est un point à réfléchir, pour agrémenter cela d'assauts et de pertes. Je peux accepter que dans la ferme, ils aient pu avoir de la chance. Néanmoins, pousser cette tranquillité jusqu'en décembre dans leur nouveau camp sans attaque de hordes ou de bandits, sans perte significative, me paraît trop. Surtout qu'ils sont de plus en plus nombreux sans réelles difficultés ou péripéties internes au groupe.

Alors attention, humainement, dans la façon dont Matthew réagit, dans ses interactions avec les autres, avec les morts évoqués, c'est bien écrit et bien pensé. C'est surtout le manque trop flagrant à la lecture de menaces et d'épisodes douloureux dans un état pourtant infesté et en proie à la guerre pour ainsi dire que je tique. Cela semble un peu facile, trop paisible, un ressenti qui se poursuit sur le début du récit suivant (les nouveaux prémices).
Récit des Nouveaux Prémices :

La précision géographique est manquante. Le Barrage, le nom du groupe qu'ils veulent rejoindre, serait au bord de la San Gabriel River, qui traverse un long territoire. Ceci étant dit, je crois deviner de par le temps de trajet évoqué que c'est une portion proche de la commune de San Gabriel, est-ce juste ?

Précision importante concernant le Barrage : je ne sais pas quelle est la signification de ce camp, mais sachant que l'ancien camp de Matthew avait déjà un petit mur en quelque sorte. Il faut considérer deux choses :

- Le petit mur du précédent camp n'aurait pas pu retenir longtemps une horde.

- Le Barrage ne peut pas avoir mieux, car ériger un mur demande des ressources, des compétences et des équipements que le Barrage ne peut pas avoir. C'est l'atout principal des Safe Zones qui arriveront plus tard et permettront de former des communautés beaucoup plus grandes, la construction ou la récupération de murs en mesure d'empêcher les hordes de forcer le passage.

Le passage concernant la réhabilitation, si je puis dire, de Matthew et ses problématiques d'avec sa femme sont très authentiques, c'est bien pensé.

Citation :
On est resté en périphérie afin de visiter quelques centres commerciaux. Les denrées se font rares, tout a été pillé ou est infesté de marcheur. Il faut prendre de plus en plus de risque.
-> Pour diverses raisons déjà évoquées plus tôt, ce passage est à retirer. Les provisions alimentaires inexistantes ou presque et les centres commerciaux ne représentant plus aucun attrait sinon des dangers inutiles à cause des nombreux morts qui y traînent.

Citation :
Ils étaient trois occupants, cherchant très certainement quelques vivres, tout comme nous.
-> Quelques ressources*

Le récit autour des coureurs, des chasseurs nocturnes et de l'existence des Safe Zones est excellent.

Le seul point qui m'embête là encore est l'absence manifeste de tout évènement touchant le Barrage, de dangers et de pertes.

Tu évoques Houston et ils finissent même par se lancer dans l'aventure, mais il n'y a pas d'indication particulière concernant l'Oasis et ce qui en fait un lieu unique et attrayant en tant que Safe Zone, par rapport aux autres.

Citation :
Nous avons trouvé de l’essence que nous avons caché dans une maison abandonnée, ainsi que quelques vivres et des armes chapardées au fil des semaines.
-> Ici, toujours le même sujet des vivres qui n'auront pas pu être trouvés. ^^
->> Soit ces vivres sont volés à la communauté, soit ils obtiennent de façon honnête d'en avoir pour leur départ, mais ça implique de révéler leur projet.

Un point qui m'interpelle : s'ils partent des alentours de San Gabriel et vont vers Houston, comment se peut-il qu'ils atteignent la mer qui n'est pas du tout sur leur chemin ? Tu évoques ensuite le fait qu'ils vont jusqu'à la côte, du coup ils n'ont pas atteint la mer finalement ? Je ne saisis pas. Je veux bien des éclaircissements sur leur itinéraire.

Citation :
Nos vivres diminuent à vue d’œil, nous devons absolument trouver de l’eau et de quoi manger. Nous poussons jusqu’à la côte où se trouvent de nombreuses maisons de vacances, mais elles sont souvent vides de nourriture.
-> Encore et toujours le même sujet ! Sinon ce ne serait pas drôle. Ils n'auront pas trouvé de nourriture, dans aucun des lieux visités, contraints de rationner ce qu'ils ont pris en partant. Tu peux en revanche laisser les cannettes de soda qui ont roulé sous la table du restaurant un peu après.
Equipement Porté :
Première main
Hache d'incendie (16)
Seconde main
Occupée

Ceinture 2/2
Enc. 3 max
Talkie Moderne (1)
Glock 22 15C .40 (2)
T.T.-EPC-SMA
Poches 2/4
Enc. 1 max
Antidouleurs (1)
Drogue douce (1)
Accessoires Pratiques :
1ères Mun. 3/3 : 9mm (2)
Tête : Casque (6)
Epaule : Occupée
Arc Flec. (10)
Torse : Plastron (18)
Dos : Sac en cuir (8)
Bras : Brassards (4)
Flancs : Holster d'EP. (4)
Beretta M-21 7C 9mm (2)
Taille : Porte-grenade (2)
Jambes : Jambières (8)
Véhicules 2/3
Vélo de ville
Clé de Fourgon Brinks 1/3
P.B.-P.T.-R.F.-SIR
Contenants Personnels :
Dos 19/20
Sac en cuir
Lampe dynamo (1)
Caméra portative (2)
Grappin (8)
Console technologique (8)

Taille 3/5
Porte-grenades
Molotov 2/3 (3)

Coffre 122/5000
Camion Porteur
Tente tipi (45)
Poste Radio (10)
Sirène (35)
Bouclier balistique (32)

Coffre 200/500
Remorque-fourgon
Orpheus (200)
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